Vous avez bien lu : les étudiants sont payés pour aller en cours… et c’est au Danemark que ça se passe ! L’info peut paraître loufoque, mais elle n’en demeure pas moins vraie. Plus d’infos dans la suite !
Jusqu’à 850 euros par mois pour étudier !
Non, vous ne rêvez pas : le Danemark paye les étudiants pour aller en cours. Connu pour son modèle basé sur la cohésion sociale, le pays fait clairement contraste à ses voisins européens, notamment la France, où les étudiants ne jouissent pas des mêmes faveurs. Aux queues interminables pour recevoir de la nourriture, s’ajoutent une situation de mal-être et de désarroi, entre autres liés aux pressions budgétaires subies par les étudiants français, comme l’explique très bien cet article du site notrefamille.com.
Revenons au Danemark, un pays qui cajolent ses futurs actifs. Il faut savoir que depuis 1970, année du lancement du « SU », le système national de soutien à l’éducation par l’Etat, les jeunes Danois perçoivent un revenu pouvant aller jusqu’à 850 euros par mois (avant impôts). Sans surprise, les jeunes qui peuvent prétendre à cette aide de l’Etat doivent répondre à certains critères, notamment le fait de ne plus vivre chez leurs parents, et être inscrits (et assidus !) à une formation dans l’enseignement supérieur. Dès lors, l’étudiant en question obtient 70 bons mensuels qu’il peut utiliser sans limite de temps, tout au long de sa vie. Et puisque le revenu est assuré pour une durée de six ans, cela permet aux jeunes qui le souhaitent d’aller jusqu’au Master. Tout l’intérêt du « SU » était et continue d’être d’offrir un soutien financier aux étudiants qui souhaitent se former, sans qu’ils n’en soient empêchés par un manque d’argent. Et si quelques réticents avancent que ce système favorise l’oisiveté, il n’en est rien, car la plupart des étudiants danois ont plus d’un job parallèlement à leurs études. Un système dont rêvent de nombreuses structures qui se soucient des étudiants comme LMDE par exemple !
Un système qui coûte cher
1 % du PIB danois, c’est ce que représente le « SU ». Au Danemark, le choix est clairement assumé, car on veut que l’Etat se substitue aux parents lorsqu’il s’agit de prendre en charge la poursuite d’études des jeunes danois. Grâce à ce système solidaire, nombreux sont les Danois qui ont pu s’engager dans des études dont ils s’estimaient capables, mais dont ils n’avaient pas forcément les moyens. Autre avantage du système : la plus grande liberté accordée aux jeunes quant au choix de leur formation. « On se libère de ses parents car l’Etat nous finance pour étudier. Cette aide nous permet de choisir notre voie et de décider ce que l’on veut vraiment faire dans la vie », explique un jeune étudiant danois aux origines modestes, doctorant en mathématiques.
Sans surprise, un tel système d’aide aux étudiants coûte cher à l’Etat. En chiffres, il représente une dépense annuelle de 2,7 milliards d’euros, correspondant aux revenus mensuels alloués à plus de 470 000 étudiants. C’est l’équivalent de près de 40 % du budget total de l’Education nationale au Danemark !