Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 se profilent à l’horizon, le secteur de l’hôtellerie-restauration s’élève contre une tendance préoccupante : l’augmentation excessive des tarifs sur les plateformes de réservation en ligne. David Zénouda, expert du secteur, lance un avertissement aux opportunistes tentés de profiter de cet événement majeur pour réaliser des profits excessifs sur le dos des touristes. Face à cette situation, il recommande aux futurs visiteurs de patienter jusqu’à l’ouverture complète des réservations, un moment où les prix devraient se stabiliser et refléter plus fidèlement la réalité du marché. Le point sur le sujet avec Stayforlong !
Inquiétudes et appels à la prudence dans le secteur hôtelier
A l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le secteur de l’hôtellerie se prépare à faire face à une concurrence redoutable, suscitant des inquiétudes quant à sa capacité à attirer suffisamment de clients. David Zénouda, président de l’UMIH nuit Paris et référent pour les JO, exprime ses préoccupations sur France Bleu Paris ce mardi 28 novembre. Il met en garde contre les tentatives de « petits malins » cherchant à « faire des bénéfices sur le dos des touristes » par des hausses de prix non justifiées.
Pour l’UMIH, les Jeux de Paris ne représentent pas nécessairement une aubaine pour le secteur hôtelier. « Ce n’est pas encore le jackpot pour nous », souligne Zénouda, en rappelant que le véritable bilan ne pourra être dressé qu’à l’issue de l’événement. Les acteurs économiques restent toutefois optimistes quant aux retombées économiques post-Jeux, souvent significatives dans l’histoire des Olympiades.
Flambée des prix hôteliers pour les JO 2024 : entre opportunités et abus
Une enquête menée par France Bleu Paris révèle une hausse vertigineuse des tarifs hôteliers dans la capitale pour l’été 2024, période des Jeux Olympiques. Les prix moyens des nuitées atteignent 699 euros, avec une augmentation dépassant 300 % dans certains établissements ! Des cas extrêmes sont également signalés, où une chambre normalement à 90 euros est proposée à 1 393 euros pour cette période.
Pour David Zénouda, « C’est évidemment abusé », déplore-t-il. Ces augmentations tarifaires sont perçues comme l’œuvre de « petits malins » de l’hôtellerie, cherchant à maximiser leurs bénéfices sur le dos des touristes. Toutefois, il est à noter que 70 % des réservations ne sont pas encore disponibles en ligne, laissant présager une possible régulation des prix à l’avenir. « C’est dangereux pour notre profession et pour l’image des hôtels qui appliquent ces tarifs », critique Zénouda. Il souligne en outre que si ces offres demeurent en ligne, c’est probablement parce qu’elles n’ont pas encore trouvé preneurs, laissant planer un doute sur leur succès commercial réel.
Le défi du secteur hôtelier face aux leçons de Londres
Alors que Paris se prépare pour les Jeux Olympiques de 2024, le secteur hôtelier s’interroge sur les réelles retombées de l’événement en termes de fréquentation. David Zénouda souligne à ce propos que la majorité des spectateurs des JO seront des touristes français ou franciliens. « 80% des billets vendus ne seront pas destinés à des touristes étrangers, mais à des Français ou Franciliens », explique-t-il. Beaucoup feront des allers-retours dans la journée, réduisant ainsi le besoin en hébergement hôtelier.
Le précédent des Jeux de Londres en 2012, où le taux de remplissage des hôtels a connu une baisse de 12 %, sert d’avertissement. « Ce n’était pas l’aubaine espérée par les Londoniens », rappelle Zénouda. A cette époque, Airbnb n’existait pas encore, ce qui renforce aujourd’hui les craintes d’une concurrence accrue et d’une incertitude quant à la capacité de remplissage des hôtels parisiens.