Le vaccin pour lutter contre le Covid-19 est sur toutes les lèvres. Récemment, les membres des Hospices Civils de Lyon, où travaille le Professeur Gilles Freyer, ont été vaccinés publiquement tandis que la vaccination a également été ouverte aux citoyens de plus de 75 ans. L’INCa, l’Institut national du cancer, a récemment déclaré que certains patients actuellement traités pour un cancer devraient bénéficier de ce vaccin de manière prioritaire, et même ultra-prioritaire. Explications.
Des malades du cancer prioritaires pour la vaccination Covid-19
La campagne de vaccination contre le Covid-19 apparaît de prime abord comme longue et fastidieuse. L’INCa tire ainsi la sonnette d’alarme pour les patients atteints de cancer qui risque, au vu de ce contexte, de s’exposer à des retards de traitement voire même à des complications.
C’est pourquoi l’institut recommande vivement une vaccination ultra-prioritaire pour ces personnes, qui seraient selon ses estimations environ 84 000.
En effet, à ce jour, les personnes de moins de 75 ans souffrant d’un cancer et subissant un traitement par chimiothérapie peuvent bénéficier de cette vaccination. Toutefois, l’INCa estime nécessaire de dresser une nouvelle cartographie des priorités au sein même de cette population : « Considérant le défi logistique et humain de cette campagne de vaccination et son inévitable étalement sur plusieurs mois, il est nécessaire de distinguer des catégories de la population devant être vaccinées immédiatement ».
Les patients concernés par cette priorisation
Parmi les patients de plus de 16 ans concernés, cette ultra-priorisation s’adresse ainsi aux :
- personnes ayant reçu une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, en l’absence de GVHD (maladie du greffon contre l’hôte) aiguë ou chronique non contrôlée, et à plus de 3 mois et moins de 3 ans de leur allogreffe;
- personnes traitées activement, notamment par les traitements d’entretien, pour une hémopathie aiguë, et ce, quel que soit son type et l’âge du patient, si le programme de soins ne s’effectue pas majoritairement en hospitalisation prolongée ;
- personnes traitées activement en première et deuxième ligne de traitement pour un myélome multiple, un lymphome T, un lymphome B diffus à grandes cellules, un lymphome folliculaire, une leucémie lymphoïde chronique ;
- personnes qui viennent d’être diagnostiquées pour l’une de ces pathologies citées et qui doivent être à court terme en traitement actif.
Par ailleurs, l’INCa apporte une précision pour les patients atteints de cancers solides :
- ceux dont les traitements de leur néoplasie sont entrepris à visée curative, exceptées les tumeurs cutanées baso-cellulaires ;
- ceux en traitement actif par chimiothérapie de première ou deuxième ligne, sans visée curative ;
- ceux recevant une radiothérapie pour une tumeur intrathoracique primitive avec un volume pulmonaire important, une radiothérapie avec un grand nombre d’aires ganglionnaires thoraciques et/ou abdomino-pelviennes et/ou un grand volume de tissus hématopoïétiques.