Vous ne le saviez peut-être pas mais, depuis 2022, les étudiants en école d’ingénieurs sont tenus de partir 4 mois à l’étranger. Pour Axel, jeune étudiant de 23 ans, la mobilité internationale est une véritable opportunité de « sortir de sa zone de confort, se créer des contacts et d’avoir un autre point de vue sur la pédagogie ». Cela répond en partie à notre question : pourquoi la mobilité est importante ?
Partir à l’étranger est incontournable
Partir à l’étranger est désormais obligatoire en école d’ingénieurs, et ce depuis l’année dernière pour une durée de 4 mois. Pour la plupart, les départs sont programmés en 2e ou 3e année de cycle ingénieur. Pour le président de la commission internationale et développement à la CDEFI (conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs), Alexis Michel, « cette mobilité est parfois vécue comme une contrainte, pour d’autres, il s’agit d’un défi, voire d’un plaisir. Mais c’est important que n’importe quel ingénieur puisse effectuer une mobilité plus ou moins longue ».
Depuis 2022 donc, les départs à l’étranger ont été rendus obligatoires pour les ingénieurs par la Commission des titres d’ingénieurs (CTI). Cela concerne à la fois les mobilités académiques et les stages, que ce soit en entreprise, association, institution ou laboratoire. Concrètement, les étudiants en école d’ingénieurs sont tenus de partir entre 17 et 20 semaines, ce qui correspond à minima à un semestre. Pour leur part, les apprentis doivent partir en mobilité à l’étranger pour un trimestre au moins.
Tous les étudiants peuvent en tirer parti
Découvrir de nouvelles façons de travailler, tous les étudiants peuvent en tirer des avantages, pas seulement ceux inscrits en cursus d’ingénierie. D’autant plus que les étudiants ont le choix entre plusieurs destinations. Jeune étudiante en deuxième année de cycle ingénieur à l’Institut supérieur d’agriculture Rhône-Alpes (Isara), Chiara a plié bagages pour la Hongrie, et s’est installée à Budapest pour 4 mois : « Je pense qu’effectuer une mobilité, c’est indispensable pour tout le monde, pas uniquement pour les élèves-ingénieurs. On côtoie des personnes qui n’ont pas la même culture, on apprend une nouvelle langue, on gagne en indépendance et en maturité… Tout cela n’a fait que conformer ma volonté de partir à l’étranger une fois diplômée », explique-t-elle. Des structures comme LMDE aident autant que faire se peut les étudiants à gérer cette mobilité.
S’adapter au marché international
Si les mobilités sont désormais obligatoires en école d’ingénieurs, ce n’est pas seulement pour permettre aux étudiants à devenir bilingues. Car il faut savoir que la seule maîtrise de l’anglais ne suffit plus aujourd’hui, les entreprises ayant tendance à réfléchir à un niveau international, ce qui suppose un effort d’adaptation au marché de la part des étudiants. Un effort d’adaptation qui se traduit par l’acquisition d’une culture internationale, qui débouche sur le développement de compétences transversales.
Sur un tout autre registre, il s’agit aussi d’adapter les mobilités au changement climatique, l’idée étant de concilier expérience à l’étranger et valeurs écologiques. Entre autres solutions proposées : opter en priorité pour les pays européens afin de favoriser les trajets en train, partir pour des durées plus longues…
