La microfinance tient une place de plus en plus importante dans la vie économique africaine. Pourtant, ce dispositif est parfois soumis à controverse, certains organismes avec de mauvaises pratiques venant entacher les objectifs originaux de cette forme de microcrédit. Il faut par ailleurs rappeler qu’il ne s’agit là aucunement d’une solution visant à transformer en profondeur l’économie africaine, mais pourtant, la microfinance peut jouer un rôle déterminant auprès de la population. Le point dans cet article.
Qu’est-ce que la microfinance ?
Il est important de commencer par rappeler ce en quoi consiste la microfinance. Cette dernière s’apparente à un microcrédit, d’un montant faible, afin de permettre à des personnes ayant peu de revenus, ou de faibles revenus, d’accéder à l’autonomie. Des institutions de microfinance ont pour cela mis en place différents produits et services (financiers et non financiers) afin de lutter contre la pauvreté. On retrouve ces dispositifs principalement dans les pays émergents et en voie de développement, notamment en Afrique.
Si les intentions sont louables, il faut tout de même préciser que certains de ces organismes de microfinance ont été interdits, comme au Togo, du fait de mauvaises pratiques. Pour autant, la création de microfinance au Togo comme ailleurs en Afrique ou en Asie a tout de même permis à de multiples personnes d’accéder à des services financiers, ce qui leur a servi de tremplin.
Le potentiel de la microfinance en Afrique par une réglementation plus accrue
La population africaine possède majoritairement des revenus bas et irréguliers, ce qui lui ferme la plupart du temps les portes des banques. Le microcrédit peut alors être une solution, notamment au sein de groupements qui évoluent sur fond de solidarité. On peut à ce titre évoquer la Grameen Bank, une banque spécialisée dans le microcrédit au Bangladesh, qui a supprimé la garantie traditionnellement nécessaire et qui a instauré une responsabilité conjointe : les membres viennent en aide aux autres membres en difficulté pour rembourser un prêt.
Tantôt adulée, tantôt décriée, la microfinance en Afrique a toutefois le mérite d’offrir une large gamme de services, allant du microcrédit pour les petites et microentreprises aux assurances en passant par les plans d’épargne ou encore par les facilités de paiement et de transfert, ces dernières expliquées par l’explosion de la téléphonie mobile.
Il faut pourtant avoir conscience que si la microfinance représente un potentiel intéressant, elle n’est pas une solution pour pallier tous les problèmes et besoins. C’est pourquoi les gouvernements doivent œuvrer conjointement afin de réformer cette disposition afin qu’elle soit une réelle chance pour la population. Un cadre réglementaire et institutionnel doit être mis en place de manière appropriée. La microfinance, à défaut d’éradiquer la pauvreté et le chômage, pourrait alors avoir un rôle essentiel dans le développement de l’Afrique.