Le 9 avril 2021, s’est tenue la première journée scientifique d’urologie à Libreville, la capitale gabonaise. Organisée par la société gabonaise d’urologie (Sogur), cette manifestation qu’a accueillie le centre hospitalier de Libreville avait pour thème principal « le cancer de la prostate ». Retour sur les faits marquants de cette rencontre avec Jean Pierre Giolitto.
Quel est l’objectif de cet évènement ?
L’objectif principal qui a motivé l’organisation de cette première journée scientifique n’est autre que la communication sur l’état d’avancement du domaine de l’urologie au Gabon. Cette première édition a vu la participation de spécialistes urologues travaillant dans les Centres hospitaliers universitaires de Libreville, d’Owendo ainsi que la Fondation Jeanne Ebori. Tous ont présenté des exposés concernant le cancer de la prostate, mais aussi d’autres tumeurs de nature urologique.
A travers les différentes interventions, il a donc été possible de dresser un état des lieux des pratiques et des connaissances des urologues gabonais concernant cette grave pathologie qu’est le cancer de la prostate. Interrogé à ce propos, le Dr Jean Massande Mouyendi, le président de la Sogur a déclaré : « Nous souhaitons à l’issue de cette journée sensibiliser les étudiants, les médecins, pour une amélioration de la prise en charge de nos patients ».
Le Dr Adrien Mougougou, urologue au CHU de Libreville, a quant à lui rappelé que le Gabon a enregistré sur les 5 dernières années pas moins de 300 cas de cancer de la prostate. Pour lui, il s’agit donc d’un problème de santé publique qu’il faut combattre à tout prix.
Quelles sont les leçons tirées ?
La rencontre entre les urologues gabonais a posé les lignes directrices des efforts à fournir pour combattre le cancer de la prostate. Plusieurs idées furent évoquées et le climat général se caractérisait par un certain optimisme, puisque tous les spécialistes présents sont d’accord sur le fait que des progrès au niveau de l’urologie au Gabon furent enregistrés ces dernières années. Des progrès qui ne diminuent en rien la nécessité de redoubler d’efforts afin de se mettre au même niveau que d’autres pays africains plus développés sur le plan médical.