Le marché de l’automobile d’occasion enregistre des records : la barre des six millions de voitures devrait être dépassée en 2021. Ainsi, 3,1 millions de véhicules d’occasion ont été immatriculés lors du premier semestre 2021, soit une augmentation de 31,9 % par rapport à l’année précédente (et 9,1 % de plus qu’en 2019). Toutefois, d’après l’avis d’Ewigo, cet accroissement entraîne également une augmentation du risque d’arnaque au compteur, une pratique appliquée par certains vendeurs peu scrupuleux. Le suivi de l’historique des véhicules est plus que jamais crucial.
Une augmentation de l’arnaque au compteur proportionnelle à l’essor du marché de l’occasion
Les consommateurs se tournent de plus en plus vers le marché de l’occasion. D’une part, du fait de ses prix plus attractifs que dans le neuf et, d’autre part, pour son large choix de modèles et leur disponibilité immédiate.
Toutefois, certains vendeurs n’hésitent pas à réaliser des arnaques qui peuvent éroder la confiance des acheteurs et, surtout, leur coûter très cher ! C’est notamment le cas de l’arnaque au compteur, qui consiste, comme son nom l’indique, à trafiquer le compteur. Cette escroquerie concernerait près de 10 % des ventes de voitures d’occasion en France.
Ainsi, plus de 100 plaintes ont d’ores et déjà été enregistrées rien que pour le mois d’octobre en Meurthe-et-Moselle, impliquant un garagiste spécialisé ainsi que des employés d’un centre de contrôle technique. De même, treize personnes ont été arrêtées en 2018 puis condamnées dans la région de Toulouse pour une arnaque au compteur.
Une vigilance accrue pour se prémunir des fraudes
Le nombre d’affaires d’arnaque au compteur augmente en parallèle du nombre croissant de ventes dans le marché de l’occasion. Toutefois, la France est encore relativement épargnée en comparaison de l’Allemagne, où près d’une voiture sur trois serait concernée par ce fléau.
Les vendeurs qui trafiquent leur compteur réalisent une opération particulièrement rentable. En abaissant le nombre d’unités au kilométrage de la voiture, ils permettent de gonfler le prix. Concrètement, chaque tranche de 10 000 kilomètres enlevés permet au vendeur de gagner 1 000 euros ! A savoir qu’en moyenne, selon le site Autorigin, cet abaissement est de 55 000 km, soit un gain de 5 500 euros pour le vendeur…
Afin d’éviter cette escroquerie, il est important de demander au vendeur les pièces justificatives portant sur le véhicule (dont certaines sont obligatoires), comme la carte grise, le certificat de cession et de situation, le contrôle technique, le carnet d’entretien… Il est également recommandé de se rendre sur la plateforme HistoVec, mise en place par le Ministère de l’Intérieur, qui permet d’avoir accès à de nombreuses informations concernant le véhicule.
On peut également évoquer l’exemple de la Belgique qui a mis en place il y a 13 ans le système Car-Pass. Ce dernier aurait permis de réduire le taux de fraude à seulement 0,2 %.
Si le marché de l’occasion reste très attractif grâce à ses nombreux avantages, il convient de faire preuve de la plus grande vigilance avant de réaliser une transaction. Il est également recommandé de passer par une plateforme sécurisée qui offre à l’acheteur de solides garanties.