Saviez-vous que des millions de véhicules circulent encore en France avec un airbag potentiellement mortel ? Comment donc éviter d’acheter un modèle concerné ? Et quels sont vos droits en tant qu’acheteur ? La réponse avec Univers Motors !
Le scandale Takata : des airbags conçus pour protéger… mais qui peuvent tuer
Plus de 2,4 millions de voitures roulant actuellement en France sont équipées d’airbags Takata. Le problème ? Un défaut de conception peut transformer ce dispositif de sécurité en projectile létal lors d’un choc. A l’origine du plus grand rappel automobile mondial, ce scandale continue de hanter le marché de l’occasion. Et pour cause, tous les véhicules concernés n’ont pas encore été réparés.
Difficile dans ce cas, pour un acheteur non averti, de savoir si un véhicule cache ce vice caché explosif. Le risque est d’autant plus grand que certains vendeurs, peu scrupuleux, peuvent passer sous silence l’existence de ces airbags à remplacer. Sauf qu’aujourd’hui, les règles ont évolué et l’acheteur n’est plus seul face à ce danger.
Contrôle technique : une mention désormais obligatoire
Depuis le 15 février 2025, une ligne explicite doit apparaître sur le contrôle technique si le véhicule est concerné par le rappel Takata : « Votre véhicule est concerné par la campagne de rappel portant sur les airbags Takata, veuillez vérifier que votre véhicule a fait l’objet des réparations nécessaires. » Une information capitale, inscrite noir sur blanc, qui protège l’acheteur et oblige le vendeur à la transparence. Mais attention, cette mesure ne s’applique qu’aux contrôles techniques réalisés après cette date.
Actuellement, un véhicule ayant passé son contrôle technique avant le 15 février 2025 peut être vendu… sans aucune mention relative aux airbags Takata. C’est à partir du 16 août 2025, lorsque tous les rapports entreront dans le nouveau cadre réglementaire, que l’acheteur pourra s’appuyer sur ce document sans craindre d’angle mort.
Airbags remplacés : une attestation devient obligatoire
Autre nouveauté de taille : depuis le 17 avril 2025, toute intervention de remplacement d’airbags Takata donne lieu à une attestation officielle. Cette pièce, que le vendeur doit conserver et transmettre à l’acheteur, mentionne précisément les airbags changés et ceux encore à remplacer. Et si rien n’a été fait ? Pas de panique, les réparations sont entièrement prises en charge par les constructeurs. Mais attention, les délais peuvent s’allonger et bloquer l’utilisation du véhicule pendant plusieurs semaines. Et il est formellement déconseillé — voire interdit — de circuler avec un véhicule équipé d’airbags Takata défectueux. Prudence donc si vous avez besoin d’un véhicule immédiatement fonctionnel.
Que faire si vous vendez ou achetez un véhicule concerné ?
En tant que vendeur, si vous fournissez un contrôle technique de moins de six mois et réalisé après le 15 février 2025. Vous devez aussi être capable de remettre à l’acheteur une attestation de remplacement, ou à défaut, d’indiquer la marche à suivre pour faire réparer gratuitement les airbags encore en cause.
En tant qu’acheteur, la date du contrôle technique est votre premier indicateur. Préférez toujours un rapport postérieur au 15 février 2025. Deuxième levier : l’attestation de remplacement. En son absence, exigez-la ou négociez un accord avec le vendeur avant tout paiement. Sans ces documents, le véhicule est potentiellement dangereux et juridiquement risqué.
Et si vous êtes déjà propriétaire ?
Rendez-vous sur le site du constructeur, entrez votre numéro VIN, et vérifiez si votre véhicule est concerné par une campagne de rappel. Si c’est le cas, prenez immédiatement rendez-vous pour une réparation gratuite.