Après deux années noires, le marché des logements anciens reprend des couleurs. La Fnaim prévoit un rebond des transactions de 11 % en 2025, malgré des inquiétudes persistantes sur le locatif et la rénovation énergétique. Dans ce contexte, Cibex Pierre Étoile se distingue avec son projet immobilier Antony Rooftop.
Un retour progressif après la tempête
C’est un chiffre que les professionnels attendaient avec impatience. Après avoir enregistré une chute spectaculaire de 22 % en 2023, suivie d’un nouveau recul de 9 % en 2024, le marché de l’immobilier ancien devrait rebondir de 11 % en 2025. C’est la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) qui l’annonce, forte d’une première moitié d’année encourageante. Son président, Loïc Cantin, se veut rassurant : « La reprise est bien ancrée et installée ». Le nombre total de transactions pourrait ainsi atteindre les 940 000 ventes, un seuil plus conforme aux années de stabilité du marché.
Ce redressement survient après une phase d’ajustement brutal, à la fois sur les volumes et sur les prix. Selon l’indice Notaires-Insee, les prix avaient reculé de 2,1 % en 2024, amorçant la fin d’un cycle haussier entamé en 2020, où l’immobilier s’était mis à grimper plus vite que l’inflation. Désormais, selon la Fnaim, les courbes de prix et d’inflation tendent à se rejoindre, traduisant un retour à un marché plus équilibré.
Une crise sociale et économique derrière les chiffres
Mais derrière les indicateurs positifs, les stigmates de la crise restent visibles. Selon le cabinet Altares, pas moins de 2 500 agences immobilières ont mis la clé sous la porte depuis 2022. Et d’après les données de l’Urssaf, 15 000 emplois salariés ont été détruits en deux ans dans la filière. Ces chiffres témoignent de l’ampleur du choc traversé par le secteur, entre durcissement des conditions de crédit, chute de la demande, et attentisme généralisé.
Malgré cela, le redressement du marché semble bien enclenché. Les primo-accédants, notamment, bénéficient d’un contexte plus favorable : prix en baisse, marges de négociation plus larges, et offres plus nombreuses. Pour Loïc Cantin, cette dynamique pourrait réinstaller un climat de confiance, à condition que la stabilité économique et la politique monétaire suivent.
Le locatif, point noir de la reprise
Si le marché de la transaction retrouve un semblant d’équilibre, le locatif, lui, reste dans l’impasse. La Fnaim tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur l’insuffisance criante de l’offre disponible à la location. « La crise du logement est devant nous », prévient Loïc Cantin, inquiet du manque d’attractivité pour les investisseurs privés. En ligne de mire : l’encadrement des loyers, mis en place dans plusieurs grandes villes, et que certains parlementaires souhaitent pérenniser. Une perspective qui suscite la colère du syndicat professionnel, convaincu que ce dispositif freine les initiatives d’investissement locatif.
À cela s’ajoutent les nouvelles règles de décence énergétique. À partir de 2028, les logements classés F au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne pourront plus être proposés à la location. Une échéance que Loïc Cantin juge irréaliste : « On n’atteindra pas les objectifs en 30 mois ». D’autant que MaPrimeRénov’, le principal outil d’aide à la rénovation énergétique, sera suspendu entre la mi-juin et la mi-septembre, en raison de contraintes budgétaires. Le gouvernement n’a pas prévu de rehausser son enveloppe pour 2026.