L’autoconsommation solaire fait rêver, et pour cause ! Produire son électricité, réduire ses factures et contribuer à la transition écologique… le cocktail est pour le moins alléchant, en tout cas sur papier. Mais ce rêve peut tourner au cauchemar dès lors que l’on croise le chemin de professionnels douteux. Car il faut savoir que les arnaques pullulent, jouant sur la désinformation et l’envie d’économies rapides. On fait le point !
Gare aux promesses d’aides fantaisistes
Pour décrocher votre signature, certains profiteurs n’hésitent pas à vous vendre du rêve : financement intégral, aides miraculeuses, ou encore des tarifs de rachat d’électricité défiant toute logique. Vous l’aurez deviné, la réalité est toute autre… En France, les aides publiques pour le photovoltaïque existent bel et bien, mais elles ont le mérite d’être claires, et cadrées. D’abord, la prime à l’autoconsommation, qui vient alléger une partie de votre investissement. Elle est versée en une seule fois pour les installations de moins de 9 kWc, ou échelonnée sur cinq ans au-delà. Ensuite, l’obligation d’achat vous permet de vendre votre surplus à un opérateur agréé comme EDF, avec des prix fixés par les pouvoirs publics pour une durée de 20 ans. Enfin, la TVA réduite à 10 % s’applique pour les petites installations (moins de 3 kWc), au-delà, c’est 20 %.
En outre, certaines collectivités locales offrent des coups de pouce supplémentaires. Un conseil : prenez le temps de vous renseigner auprès de votre mairie ou de votre région pour connaître vos droits réels. Vous éviterez ainsi de vous faire arnaquer par des discours enjôleurs qui n’ont d’autre but que de vous faire signer, sans réfléchir.
Vérifiez vos droits et misez sur des professionnels fiables
Avant de parapher quoi que ce soit, prenez le temps de vérifier les mentions légales. Le délai de rétractation de 14 jours est un droit fondamental qui doit figurer noir sur blanc sur tout devis ou bon de commande. C’est votre filet de sécurité en cas de regret ou de découverte tardive d’une supercherie. Si vous soupçonnez une fraude, ne la laissez absolument pas passer ! La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est là pour ça. Ce gendarme des pratiques commerciales peut enquêter sur l’entreprise et, si nécessaire, sanctionner les abus. Et n’oubliez pas que signaler un « écodélinquant », c’est protéger d’autres consommateurs comme vous.
Quant à l’installateur, c’est lui qui peut faire toute la différence entre une réussite durable et une galère sans fin. Exigez des preuves de ses certifications : Qualit’ENR, Qualibat, Qualifelec, Certisolis TC… autant de labels qui garantissent un travail aux normes et une expertise avérée. N’hésitez pas à vérifier la validité des certifications et leur périmètre d’application. Et surtout, choisissez un prestataire qui inspire confiance et qui propose un accompagnement complet (étude personnalisée, installation calibrée à vos besoins, gestion des démarches administratives…).
Que faire si vous avez été dupé ?
Si vous vous rendez compte que vous avez été victime d’une arnaque, sachez que des solutions existent. Rappelons que le droit de rétractation vous permet d’annuler un contrat sous 14 jours. Passé ce délai, des associations de consommateurs comme UFC-Que Choisir ou des salariés conseillers de clientèle de sociétés spécialisées en recours comme Renova Recours peuvent vous aider à régler le litige. En dernier recours, une action en justice peut être envisagée, mais attention aux frais qui y sont associés.