7,1 %, c’est la hausse annoncée des complémentaires santé en 2023. C’est en tout cas ce que vient de révéler une enquête signée UFC-Que Choisir, qui note par ailleurs que cette augmentation est supérieure à l’inflation. Comment donc la contourner ? Selon Mutuelle MMJ avis, la meilleure piste consiste à faire jouer la concurrence et ne pas hésiter à changer de mutuelle pour accéder à un meilleur contrat. On fait le point sur le sujet !
Une nette hausse des tarifs en 2023
Alors que la Mutualité Française annonçait en début d’année une hausse nette des tarifs de 4,7 % en 2023, on apprend finalement que celle-ci sera de 7,1 % ! En effet, une enquête d’UFC-Que Choisir a révélé une progression des tarifs de cet ordre, après avoir analysé près de 600 contrats individuels d’environ 130 organismes de complémentaire santé. Ainsi, la hausse médiane des cotisations a été chiffrée à 126 euros, tandis qu’elle sera supérieure à 240 euros pour 20 % des assurés.
L’enquête souligne par ailleurs que les assureurs seront la famille d’organismes de complémentaire santé qui augmenteront leurs primes le plus, avec + 9 %. Ils sont suivis par les institutions de prévoyance avec + 8,8 %, et des mutuelles avec + 6,9 %. Il faut par ailleurs rappeler que la hausse des tarifs n’a rien de nouveau. En effet, celle-ci a été observée depuis 2019 : + 23 %, un taux supérieur à celui de l’inflation, qui a atteint 5,2 % en 2022.
Les assurés ne sont pas informés
Selon l’UFC-Que Choisir, il y a défaut d’information sur l’augmentation des tarifs de complémentaire santé. C’est le principal reproche fait par l’association aux organismes, car les avis d’échéance qu’elle a pu analyser ne mentionnent pas la hausse tarifaire, ni en euros ni en pourcentage. Cela porte évidemment préjudice aux assurés, d’autant plus que les contrats se renouvellent par tacite reconduction chaque année. De là à parler d’un manque de transparence et de lisibilité, il n’y a plus qu’un pas, qu’UFC-Que Choisir n’hésite pas à franchir. Cela dit, il faut bien reconnaître que les organismes font des efforts à ce niveau depuis quelque temps. Sans oublier qu’ils sont légalement obligés de communiquer le taux de redistribution à leurs clients depuis le 1er septembre 2020.
Mais comment cette énième augmentation des tarifs se justifie-t-elle ? Pour les organismes, la raison porte un nom, la mise en œuvre du dispositif 100 % Santé. Alors qu’on attendait de la réforme qu’elle réduise les dépenses en optique, le manque de coopération des opticiens a résulté en une progression de 18 euros du reste à charge en optique depuis 2019, car ces derniers ne présentaient pas de devis avec une offre 100 % Santé alors qu’ils y sont obligés.
Vive la concurrence
Nous vous le disions, le seul moyen de contourner cette flambée des tarifs des complémentaires santé est de faire jouer la concurrence. A partir du moment où l’assuré estime qu’il paye trop cher, ou que les garanties dont il dispose ne correspondent pas à ses besoins, il a la possibilité de résilier son contrat pour souscrire un contrat plus compétitif.