L’idée de partager un appartement avec des amis, en mode « Friends » ou « The Big Bang Theory », a de quoi séduire bon nombre d’étudiants. Mais comme toujours, on est vite rattrapé par la réalité, bien loin des clichés véhiculés par ces sitcoms à succès… En effet, la colocation étudiante peut réserver bien des surprises, dont il faudra tenir compte avant d’opter pour cette formule résolument économique. Alors, la colocation, bonne ou mauvaise idée ? Eléments de réponse !
Colocation étudiante : la solution à la pénurie de logements ?
La rentrée universitaire approche à grands pas, et avec elle, une vague d’inquiétude déferle parmi les étudiants en recherche d’un logement. Car il faut savoir qu’entre résidences universitaires affichant complet et un marché immobilier plus tendu que jamais, la quête d’un appartement s’apparente à un véritable parcours du combattant. C’est dans ce contexte que la colocation étudiante tente de se démarquer comme l’échappatoire ultime. Oui, elle offre la perspective d’un logement plus spacieux, d’une réduction des frais, mais, de l’avis de Directe Location, elle n’est pas sans défis…
Alexandre Assens, agent immobilier, dresse un constat pour le moins inquiétant. Sa boîte de messagerie déborde de sollicitations estudiantines : « On a 20 messages d’étudiants par jour », révèle-t-il, surpris de l’ampleur du phénomène. Et dans ce tumulte, la colocation fait office de bouée de sauvetage. Pour autant, la réalité est un peu plus nuancée : « La colocation se développe énormément, mais c’est un peu par défaut. La majorité des étudiants cherche plutôt un petit studio pour être indépendant et tranquille. S’ils ne trouvent pas, ils se tournent vers la colocation », précise Alexandre Assens. Ainsi, seulement 20 % des colocataires choisissent volontairement cette formule, tandis que les 80 % restants le font par pure nécessité.
Choix des colocataires : la prudence est de mise !
Retenez ceci : la quête du logement étudiant est une affaire sérieuse. Mais une fois le bien tant convoité en vue, la précipitation peut s’avérer être votre pire ennemi. Comment ? L’envie de sceller l’affaire peut pousser certains à fermer les yeux sur des détails importants : « Être en coloc avec n’importe qui, ou chez n’importe qui, peut virer au cauchemar. Trop d’étudiants s’engagent à la hâte », prévient Alexandre Assens. Sa recommandation première ? « Bien se renseigner sur les personnes avec qui on va partager le logement. Avoir les mêmes rythmes de vie, les mêmes habitudes, c’est essentiel pour éviter les conflits », souligne-t-il.
Mais au-delà des profils des colocataires, il y a aussi l’aspect légal. La colocation, ce n’est pas juste partager le loyer et les tâches ménagères, c’est aussi partager des responsabilités. La paperasse, notamment le bail, est au centre de ce partage. Car il faut savoir d’emblée qu’un bail peut être individuel pour chaque colocataire ou commun pour tous. Et comme toujours, le diable est dans les détails : avec un bail solidaire, si l’un flanche sur le paiement, les autres couvrent. Alexandre insiste, « les noms de chaque personne doivent apparaître sur le bail. Si la personne n’est pas mentionnée, elle n’a aucun droit. Tous les colocataires doivent signer le bail, tout comme l’état des lieux. Ils peuvent être tenus responsables des dégradations ».