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Rénovation énergétique : la diminution des aides entraîne un effondrement de la demande

Alors que l’inflation bat son plein, les ménages en France ont constaté avec stupéfaction  la diminution des aides aux rénovations énergétiques. Une décision qui pour beaucoup tombe très mal, surtout quand on sait que de plus en plus de Français sont en situation de précarité énergétique. Avec Open Energie nous dressons un bilan de la situation.

Une décision justifiée selon le gouvernement

Après une première diminution intervenue en mai 2022, le gouvernement a décidé de baisser encore une fois les aides aux rénovations énergétiques des logements. Les ménages aux revenus modestes seront les premiers à être impactés par cette décision, car ils bénéficiaient autrefois d’un soutien important pour l’adaptation de leurs logements aux normes énergétiques les plus récentes.

De sources sûres, nous apprenons que ces diminutions vont s’étaler sur plusieurs années. Mais pour le gouvernement, cette décision est totalement justifiée et elle va permettre d’augmenter l’efficacité des mesures d’attribution des subventions énergétiques aux plus nécessiteux.

En effet, les aides précédentes et qui étaient intéressantes financièrement parlant ont contribué à la multiplication des chantiers. Mais cette dynamique n’est pas que positive ! Elle a provoqué l’apparition d’un nombre incroyable d’arnaques. L’exemple le plus concret est celui des fameuses offres de travaux à 1 euro.

Effets d’inertie sur le marché des CEE

Le gouvernement justifie sa décision par des facteurs économiques. La stratégie de l’Exécutif est claire : diminuer les primes énergétiques afin de faire baisser le nombre de certificats accordés, et provoquer ainsi une remontée des prix des prestations de rénovations énergétiques. Pour les ménages cela va permettre d’obtenir des subventions plus importantes ! Mais selon des experts ce pari est très risqué, car il ne prend pas en considération certains facteurs macro-économiques. Un professionnel du secteur explique cela en disant : « Actuellement, tous les obligés disposent de stocks de CEE importants. La demande ne sera donc pas tout de suite au rendez-vous : il va y avoir des effets d’inertie et cela va prendre 6 ou 8 mois pour que ces baisses soient compensées ».

Une chute drastique des chantiers est prévue

Les nouvelles mesures gouvernementales vont faire que les travaux de rénovation énergétique seront plus coûteux pour les ménages. Le résultat est que le nombre de chantiers va diminuer de manière considérable. En prévision de cette baisse, et pour atteindre son objectif qui est de rénover énergétiquement parlant 700 000 logements par an, le gouvernement a mis en place un dispositif baptisé MaPrimeRénov’. Ce dernier est dédié aux ménages aux revenus modestes qui souhaitent réaliser des rénovations complètes. Il s’agit d’une mesure incitative intéressante, mais qu’il n’est pas possible de cumuler avec les primes CEE.

Quel impact sur les ménages ?

A court terme, la baisse des primes de rénovations énergétiques va avoir un impact négatif sur les ménages au budget limité. Il faut attendre quelques mois encore pour constater les effets du nouveau dispositif gouvernemental MaPrimRénov. En attendant, un débat houleux est enclenché entre les professionnels de la rénovation et l’Exécutif du pays, car eux aussi se verront priver d’un très grand nombre de chantiers.

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