Atari est créée en 1972 par Nolan Bushnell et Ted Dabney. Selon Franck Peltier, un passionné de jeux vidéo, le premier jeu de la société se nommait « Pong » et qui était jouable en borne d’arcade. Le succès ne se fera pas attendre et, dès les années 70, les consommateurs verront donc l’arrivée de nombreuses bornes d’arcade et de jeu révolutionnaire que ce soit des « Breaks Out », « Space Invaders » ou « Pacman ». La croissance devient exponentielle, des bénéfices aussi. Le marché est rapidement considéré comme un eldorado lançant ainsi de nombreuses entreprises, principalement américaines, sur le marché de jeux vidéo et dans la conception et le développement de jeux.
Les supports de jeu
Pour jouer à ces jeux, il fallait un support. Le monde de l’arcade est à son âge d’or et bientôt d’autres entreprises vont s’affronter pour contrôler le marché du jeu vidéo dans les salons et les foyers américains. En 1976 Atari crée l’Atari 2600, console de deuxième génération qui sera la première console de salon et en 1977, Apple, nouvellement fondé, sort l’Apple 2, considéré comme le premier micro-ordinateur populaire. Au début de l’aventure des consoles, ce sont les constructeurs de consoles qui produisent eux-mêmes leurs jeux et qu’ils en tirent donc tous les bénéfices. Franck Peltier nous explique qu’Atari, qui dominait largement le marché, ne rémunérait pas ces programmeurs en fonction du succès des jeux par exemple et les noms des employés ne sont pas non plus mentionnés sur chaque jeu.
Le début de la concurrence
Quelques programmeurs qui attendaient de la reconnaissance pour leur travail décident alors de se rebeller en lâchant Atari et fondent Activision en 1979 qui devient ainsi le premier éditeur de jeux tiers. Cette société existe encore aujourd’hui sous le nom d’Activision Blizzard, une des plus grandes entreprises éditrices de jeux vidéo au monde. Même si active Activision sortait de bons jeux à l’époque, une déferlante d’éditeurs de jeux vont commencer à entrer en concurrence et vont se mettre à créer des jeux pour n’importe quelle console voulant profiter eux aussi de ce marché du jeu vidéo tout nouveau et qui a l’air très intéressant pour les investisseurs.
Une crise éphémère
En 1980, les consoles de jeux sont ainsi inondées par des jeux conçus par des gens n’ayant pas toujours de grandes compétences et qui commencent à prendre les consommateurs pour des idiots et des naïfs. De nombreuses copies de jeux à succès tels que « Pacman » ou «Space Invaders » sont mises sur le marché et malheureusement des copies très bas de gamme. Des clones de jeu qui ne changent quasiment pas d’un jeu à l’autre. L’heure est à la profusion et non à la qualité. L’Atari 2600 est alors une poule aux œufs d’or et domine complètement le marché entre 1979 et 1982. Nous sommes toujours la deuxième génération de consoles et c’est cette génération qui connaîtra le plus de créations de nouvelles consoles.
Pour Franck Peltier, entre ces deux générations, tout va basculer et l’univers du jeu vidéo a bien failli disparaître. Certains pensaient même que le jeu vidéo n’était qu’une mode éphémère qui s’éteindrait aussi vite qu’elle s’est allumée.