Athènes était la cité la plus puissante et la plus riche du monde grec au Ve siècle avant Jésus-Christ. La ville était alors dominée par une colline sacrée, l’Acropole (« Ville haute » ou « citadelle ») qui accueillait de nombreux monuments hautement symbolique, comme le Parthénon. Helmi Boutros, fervent passionné de la Grèce Antique, nous présente en détail cette colline et ses édifices.
Une colline rocailleuse devenu un symbole unique
L’Acropole était perchée en haut d’une petite colline, dominant la ville d’Athènes. Elle aurait servi de ville fortifiée ainsi que de sanctuaire, avec des monuments essentiellement consacrés au culte de la déesse Athéna, la patronne de la cité. L’Acropole représentait (et représente encore) la grandeur et le rayonnement d’Athènes.
C’est en effet un impressionnant complexe monumental, qui est le plus complet parvenu jusqu’à nous. Sur environ 170 mètres par 350 mètres, la colline est entourée par un mur d’enceinte depuis plus de 3 300 ans, qui entourait initialement la résidence du souverain local. Au Ve siècle, les athéniens ont alors lancé un programme de construction ambitieux, sous les directives de Périclès, et réalisé par des architectes de renom comme Ictinos, Callicratès ou encore Mnésiclès. La colline, jusqu’alors rocailleuse, est ainsi devenue un complexe unique qui allait servir de berceau à la philosophie, au théâtre, à la démocratie… C’est au cours du VIIIe siècle avant Jésus-Christ que l’Acropole a acquis un caractère religieux, voué au culte d’Athena.
Les monuments célèbres de l’Acropole d’Athènes
Parmi les édifices de l’Acropole, on ne peut manquer de citer le célèbre Parthénon, qui a été commencé en 447 avant Jésus-Christ, pour être achevé en 423 avant Jésus-Christ. Le monument se compose de trois parties, à savoir un vestibule, une salle et une chambre pour la déesse protectrice Athéna représentée par une statue en or et en ivoire (réalisée par Phidias). Une frise orne l’extérieur du temple, et représente la fête des Panathénées. Les athéniens se rendaient au temple afin de faire des offrandes à la déesse.
On peut également évoquer le temple d’Erechteion, construit au Ve siècle avant Jésus-Christ, célèbre pour ses « cariatides », des statues de femmes soupesant la pierre. Il faut savoir que le monument est devenu au VIIe siècle une église, avant d’être plus tard vendu en partiellement au gouvernement britannique. Il est également possible de voir sur l’Acropole l’Odéan d’Hérode Atticus. Ce théâtre romain, parfaitement conservé, a été construit au IIe siècle après Jésus-Christ, à la demande d’Hérode Atticus, un mécène des arts influent à son époque. Il est impressionnant par son envergure, 5 000 personnes pouvaient en effet être accueillies.
L’Acropole d’Athènes est ainsi un haut-lieu de la Grèce Antique qui nous permet, aujourd’hui encore, de prendre la pleine mesure de la force et du talent de cette civilisation classique. C’est un ensemble de monuments uniques au monde, mettant en lumière l’esprit et l’art de cette nation, un héritage artistique et architectural légué au reste du monde et intemporel.