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Combien coûte le cancer à la société ?

Les dépenses inhérentes au cancer connaissent une envolée croissante ces dernières années. Ce phénomène s’explique par le nombre de cas en hausse mais aussi par les traitements de plus en plus coûteux… Le dépistage et la prévention, comme le rappelle le Professeur Gilles Freyer, sont plus que jamais des actions capitales, tant au niveau de la guérison de la maladie que dans la gestion des coûts. Le point dans cet article.

Une méconnaissance globale des coûts liés au cancer

La prise en charge du cancer par l’Assurance Maladie permet aux Français de bénéficier d’une quasi gratuité. Une très bonne chose, il est vrai. Pour autant, cette couverture engendre une sous-estimation des coûts inhérents au traitement de la maladie, c’est d’ailleurs le cas de 67% des Français, selon une étude réalisée par Viavoice pour l’Institut Curie. Alors qu’une chimiothérapie classique coûte entre 5 200 et 31 200 euros (selon le produit), 24% des personnes interrogées l’estiment à moins de 500 euros. Il en est de même pour l’immunothérapie qui présente un coût entre 80 000 et 116 000 euros.

Du côté des journées d’hospitalisations, dont le coût s’élève entre 1 600 et 2 170 euros, l’écart est tout aussi flagrant puisque plus de la moitié des sondés estiment le coût à 500 euros.

La prévention au service de la santé et des coûts inhérents

Entre 2012 et 2017, les dépenses inhérentes au cancer ont connu une hausse de plus de 3 milliards d’euros en matière de prise en charge par la Sécurité Sociale. Le coût total atteint ainsi pour l’assurance maladie plus de 16 milliards d’euros, qui n’est toutefois pas la principale dépense de l’organisme.

Les Français sont par contre lucides sur un point : 42% d’entre eux estiment que la Sécurité Sociale ne pourra pas garantir sur le long terme un accès équitable aux prises en charge innovantes. C’est pourquoi il est plus que jamais important de rappeler l’importance de la prévention et du dépistage précoce, comme le souligne le docteur Gilles Freyer, afin d’une part de freiner la maladie, et d’autre part de limiter les coûts pour la Sécurité Sociale.

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