Panneaux d’isolation sous vide, aérogel… Les innovations en matière d’isolation thermique se succèdent. L’objectif : améliorer la résistance thermique et, partant de là, les performances des matériaux isolants. Aujourd’hui, les fabricants redoublent d’efforts et font preuve d’innovation pour mettre sur le marché une nouvelle génération de « super isolants ». Le point sur le sujet avec Open Energie.
La montée en puissance des « super isolants »
En matière d’isolation thermique, les exigences réglementaires ont poussé les professionnels du secteur à augmenter l’épaisseur des isolants. Cela a pour effet évident de réduire la surface habitable. Pour y remédier, les fabricants se sont lancés sur la piste que ce qu’on appelle désormais des « super isolants » : les panneaux d’isolation sous vide et l’aérogel. Le principal avantage de ce nouveau type de matériaux est de permettre d’isoler sur une petite épaisseur tout en offrant de très bonnes performances, contrairement aux matériaux traditionnellement utilisés comme la laine minérale. Selon certaines estimations, la nouvelle génération d’isolants pourrait avoir un pouvoir isolant jusqu’à 5 fois supérieur aux matériaux classiques, grâce notamment à leur nanostructure complexe et très poreuse qui participe à l’accroissement de la conductivité thermique.
Les panneaux d’isolation sous vide (PIV)
Constitués d’un noyau composé de silice entouré d’un film multicouche mis sous vide, les panneaux d’isolation sous vide ont un coefficient de conductivité thermique de 0,006 W/m.K. Cela veut dire qu’un PIV d’à peine 1 cm d’épaisseur est aussi isolant que 9 cm de laine minérale ! Bien qu’il soit perméable à l’eau, il est toutefois recommandé de poser un pare-vapeur. Le principal inconvénient de ce type de panneaux est que sa production nécessite une grande consommation d’énergie grise. Cela dit, son bilan énergétique très positif permet de compenser son côté énergivore.
Par ailleurs, comme toutes les innovations en la matière, un panneau d’isolation sous vide est particulièrement onéreux : comptez entre 40 et 60 euros le mètre carré.
Zoom sur l’aérogel
De par sa composition pour le moins inhabituelle, l’aérogel fait partie des matériaux isolants innovants et hautement efficaces. Il faut savoir que ce matériau est composé majoritairement d’air, puisqu’il est constitué de 90% de pores. C’est précisément cette structure ultra légère qui lui permet d’avoir des performances aujourd’hui inégalées lorsqu’il s’agit d’isolation thermique. Notez cependant que sa formulation est très chimique, à base de dioxyde de silicium amorphe. Actuellement, les recherches visent à obtenir les mêmes résultats d’isolation thermiques avec des aérogels bio.
En plus de ses excellentes performances en isolation thermique, l’aérogel est également un très bon isolant phonique. Ce matériau est jusqu’à 3 fois plus isolant que la laine minérale, en plus de résister aux hautes températures et à la compression. Son coefficient de conductivité thermique est aux environs de 0,012 W/m.K, ce qui représente une conductivité thermique inférieure à celle de l’air. Soulignons aussi le fait que l’aérogel est 2 fois moins épais qu’un isolant thermique traditionnel. Vous l’aurez sans doute compris, tous ses avantages ont un prix. Avec un coût de production de près de 1 800 euros le kilo, l’aérogel est, à ce jour, inaccessible à la plupart des particuliers qui souhaitent rénover leur logement.