Les effets spéciaux sont tous réalisés «sur le plateau», c’est-à-dire qu’ils se passent sur le plan physique et tangible afin de créer des effets qui ne se produiraient pas naturellement ou spontanément. Par exemple, lorsque vous jetez une allumette dans une boîte d’essence et enregistrez l’explosion qui en résulte, ou lorsque vous construisez un faux bras et l’attachez à un acteur et que vous pouvez ensuite le détacher avec l’éclat de sang correspondant, cela produit un effet spécial. Pareil pour les fausses blessures par balle, les projectiles à blanc, les couteaux factices, etc. Pour Patrick Bézier, un passionné de cinéma, les effets visuels, en revanche, sont ajoutés ultérieurement, grâce à des programmes d’ordinateur spécialement conçus à cet effet.
Histoire et évolution des effets spéciaux et visuels
Les effets spéciaux et visuels ont été utilisés depuis que cette industrie a fait ses premiers pas: au début du XXe siècle, le réalisateur et illusionniste français George Méliès était appelé par son public «le sorcier», pour les effets incroyables qu’il pouvait reproduire sur l’écran.
Il est, sans conteste, le père des effets spéciaux: d’abord simples comme des coupes et des superpositions, puis plus complexes comme l’utilisation de rétroprojections, de miniatures, d’écrans peints ou de câbles de traction, à travers lesquels le génie du réalisateur a pu faire disparaître, voler au ciel et même décapiter ses personnages. Au fil des décennies, les effets sont devenus de plus en plus impressionnants, et continuent de surprendre le public. Puis, avec l’arrivée du numérique, les effets visuels sont entrés en scène.
L’avènement du montage numérique, l’ajout d’effets informatisés qui n’existent pas dans la vraie vie et l’évolution de la technologie ont littéralement explosé l’utilisation des effets visuels au cinéma, comme le film « Le livre de la jungle », tourné entièrement dans un studio équipé d’un écran vert avec seulement l’enfant comme acteur, tandis que tout le reste a été ajouté sur ordinateur.
Les différents types d’effets spéciaux et visuels
Les effets spéciaux peuvent être divisés en deux catégories: optiques et mécaniques. Les premiers sont obtenus en manipulant l’appareil photo et les lumières pour rendre l’apparence de la scène différente de celle qui apparaîtrait à l’œil nu. Pour ce faire, les réalisateurs travaillent sur les objectifs de l’appareil photo, les types d’éclairage ou les mouvements de la caméra, ce qui donne un aspect particulier à la prise de vue.
Les effets mécaniques sont utilisés, en revanche, lorsque les réalisateurs souhaitent créer un objet ou une situation à partir de rien: par exemple en créant des conditions météorologiques spéciales telles que le vent, le brouillard ou la neige à travers des outils ou des machines, ou en utilisant des explosifs ou des modèles réduits.
Les effets visuels, comme nous l’explique Patrick Bézier, sont devenus un élément fondamental du cinéma moderne, à tel point qu’aujourd’hui vient rarement un film qui en est complètement dépourvu. On parle d’écrans verts, d’images générées par ordinateur de 3D ou de toutes sortes d’animations.