L’oreiller tel que nous le connaissons aujourd’hui n’a pas toujours été ainsi. Cet accessoire qui a traversé les âges a beaucoup évolué au fil du temps. S’il existe aujourd’hui en différentes formes et dimensions, sans parler des rembourrages et des modèles spécialement conçus pour les personnes allergiques et celles souffrant de troubles du sommeil, ça n’a pas toujours été ainsi. Envie d’en savoir plus sur l’histoire de l’oreiller ? Le point sur le sujet avec Nation Literie.
Une histoire plurimillénaire
Les premiers oreillers remonteraient à 7 000 ans avant JC. au Moyen-Orient, une époque à laquelle il servait surtout à protéger la tête du dormeur des piqûres d’insectes, bien avant la création des matelas. Marque de prestige avant d’être un accessoire de bien-être, l’oreiller était alors l’apanage des castes des nantis. C’était en quelque sorte l’un des marqueurs d’appartenance à un statut social élevé. Mais n’allez pas penser que l’oreiller de l’époque a quoi que ce soit à voir avec l’oreiller que nous connaissons aujourd’hui, loin de là… L’oreiller de l’époque était souvent… en pierre ! Il servait toutefois déjà à corriger les problèmes de posture du dormeur (nuque, dos et épaule).
Les pharaons croyaient que la tête était le centre spirituel de l’Homme et, en tant que tel, elle devait être protégée. Les anciens égyptiens confectionnaient donc des oreillers en bois et en pierre, et s’en servaient même pour les momies. Chez les Chinois, le choix de matériaux durs pour les oreillers partait d’une croyance selon laquelle les matériaux mous comme le coton absorbent l’énergie du corps pendant le sommeil. Ainsi, les Chinois fabriquaient leurs oreillers en porcelaine, en bronze, en bois et en jade, entre autres. A partir du 7e siècle, les oreillers ont commencé à prendre des formes variées, bien qu’ils restaient majoritairement en porcelaine.
Les choses étaient un peu différentes en Europe. Sur le Vieux Continent, les oreillers étaient fabriqués à partir de matériaux plus « cléments », plus douillets, notamment la paille, les roseaux et les plumes. Mais ces accessoires étaient réservés à l’élite, certains monarques allant jusqu’à en interdire la fabrication de masse car ils estimaient que la « plèbe » n’y avait pas droit. Les romains et les grecs avaient un usage un peu plus varié des oreillers, car ils servaient aussi aux religieux pour s’agenouiller, ou encore de supports aux livres.
Quid des traversins ?
Difficile de parler de l’histoire de l’oreiller sans évoquer celle de son corollaire, le traversin. Ce dernier remonterait au XIIe siècle, et était placé en travers des lits des grands seigneurs, qui pouvaient accueillir plus d’une dizaine de dormeurs. C’est d’ailleurs le fait qu’ils étaient placés en travers des lits qui a donné son nom à cet accessoire.
L’oreiller de nos jours
L’oreiller tel que nous le connaissons aujourd’hui a réellement fait son apparition vers le 19e siècle, grâce au développement de l’industrie textile. Depuis, il a beaucoup évolué, au rythme des développements technologiques. De toute évidence, l’oreiller n’a plus rien du marqueur d’appartenance aux hautes sphères qu’il était historiquement.