L’autoconsommation a le vent en poupe. Enedis annonce à ce sujet que plus de 100 000 clients ont été recensés au 1er trimestre 2021 ! Pour prendre la pleine mesure de cet engouement, Open Energie rappelle que l’autoconsommation représentait il y a 10 ans une production d’1 MW, un chiffre qui atteint aujourd’hui une puissance de 283 MW. Le point dans cet article.
Le boom de l’autoconsommation d’énergie, révélateur d’un nouveau mode de consommation
L’autoconsommation enregistre une croissance fulgurante. Ce phénomène s’explique par un profond changement des modes de consommation qui tendent désormais vers une approche plus responsable. En 2015, on notait seulement 3 000 installations d’autoconsommation auprès des particuliers, un chiffre qui s’est largement accru au cours des 5 dernières années.
La transition écologique et les énergies renouvelables sont ainsi plus que jamais au cœur des préoccupations, et ce, aussi bien au niveau des particuliers que des professionnels. Afin de répondre à cette demande et aux enjeux qui en découlent, les installations photovoltaïques se sont largement diversifiées et démocratisées.
L’autoconsommation est en effet possible grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques, essentiellement en toiture, afin de permettre la production de l’électricité pour la consommation du logement. Pour rappel, il faut savoir que la part d’autoconsommation chez les particuliers représente environ 20 %. Le particulier peut alors consommer son électricité, le reste étant souscrit auprès d’un fournisseur. Il peut en outre vendre le surplus sur le réseau. Pour ce faire, Enedis a fait évoluer ses produits et ses contrats, notamment en généralisant les compteurs Linky qui sont aujourd’hui près de 32 millions. Ce type de compteur permet de compter l’énergie produite et celle consommée, ce qui n’était jusqu’alors pas possible avec les anciens compteurs. Il est à noter que le raccordement est gratuit.
L’autoconsommation partagée, l’autre phénomène qui s’inscrit dans la durée
Les professionnels mettent aujourd’hui tout en œuvre afin de faciliter les projets d’autoconsommation. C’est également le cas pour des opérations d’autoconsommation collective qui peuvent bénéficier d’installations de production auprès de chaque participant producteur. Dans les faits, ce type d’opérations collectives regroupe 2 producteurs pour près de 12 consommateurs.
Le partage d’électricité est en effet une nouvelle tendance qui semble s’inscrire dans la durée et qui est, encore une fois, révélateur de la volonté de consommer différemment. Au cours du 1er trimestre 2021, près de 50 opérations étaient en cours. Les prévisions estiment que ce chiffre devrait doubler d’ici la fin de l’année.
Une Personne Morale Organisatrice (PMO), qui possède une forme juridique (comme une SARL ou encore une association), fédère l’ensemble des participants à un projet d’autoconsommation collective. La PMO doit déterminer les caractéristiques de répartition de la production d’électricité entre les divers participants. Enedis peut alors allouer les quote-parts de production aux participants consommateurs. Les productions et les consommations sont ensuite relevées grâce au compteur communicant.
L’autoconsommation, qu’elle soit particulière, professionnelle ou partagée, semble ainsi devenir la nouvelle norme de la consommation d’électricité de demain.