L’adénome de la prostate ou HBP (hypertrophie ou hyperplasie bénigne de la prostate) est la tumeur bénigne la plus fréquente chez les hommes âgés de plus de 50 ans. Il se développe à partir de la zone de transition de la prostate par prolifération des composants glandulaires, musculaires lisses et stromaux. L’hypertrophie de la prostate, associée au rétrécissement de l’urètre prostatique et du col de la vessie, augmente la résistance au flux urinaire, ce qui entraîne une diminution du débit urinaire. Au cours des dernières années, les traitements de l’adénome de la prostate ont connu de nombreuses améliorations, notamment du point de vue des alternatives peu invasives (hors intervention chirurgicale). On fait le point.
Le traitement médical de l’adénome de la prostate
Commençons par souligner le fait que le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate n’est pas obligatoirement nécessaire. Il dépend en effet des cas, car beaucoup d’hommes de souffrent que peu ou pas des symptômes de la maladie. Cela dit, l’hyperplasie peut être traitée par une approche médicamenteuse. Ces médicaments sont déclinés en trois classes, à savoir :
- Les alpha-bloquants comme l’Alfuzosine, la Tamsulosine ou la Silodosine (en France) qui permettent de relâcher le col de la vessie et l’urètre prostatique ;
- Les inhibiteurs de la 5 alpha réductase (Finasteride, Dutasteride) ;
- Les extraits de plantes (phytothérapie) comme le prunier d’Afrique, ou encore les compléments alimentaires comme ceux qu’on trouve chez le laboratoire Santé Verte ou Biovancia.
Adénome de la prostate : le traitement chirurgical
Dans certains cas d’adénome de la prostate, il peut être nécessaire de recourir à la chirurgie, notamment lorsque les médicaments n’arrivent pas à soulager les symptômes de manière satisfaisante pour le patient. Il se peut également que la personne atteinte de cette tumeur bénigne présente une intolérance aux médicaments, ou connaisse des complications suite à leur usage. Généralement, l’intervention chirurgicale a pour principe d’enlever la partie interne de la prostate, identifiée comme étant responsable de l’obstruction de l’urètre.
On distingue plusieurs types d’interventions chirurgicales pour traiter l’adénome de la prostate, à savoir :
- L’adénomectomie par voie sus-pubienne, qui consiste à atteindre la prostate à travers une incision de la partie basse de l’abdomen pour enlever l’adénome ;
- La résection endoscopique de prostate, une intervention courante qui consiste à introduire un tube métallique avec caméra pour découper l’adénome ;
- La vaporisation prostatique au laser, qui remplace la résection endoscopique par une fibre au laser qui, au lieu de découper l’adénome, s’attelle à la vaporiser. Cette intervention a plusieurs avantages, au premier rayon desquels la réduction de la durée d’hospitalisation des patients et des risques de complications (saignements post-opératoires) tout en étant efficace ;
- L’incision cervico-prostatique, qui consiste en une incision interne dans la prostate et le col de la vessie par endoscopie, le but étant d’améliorer le débit urinaire. Généralement, cette intervention est proposée aux hommes jeunes, car elle permet, dans la majorité des cas, de préserver l’éjaculation normale.