Le travail humanitaire attire de nombreuses personnes qui veulent contribuer aux efforts qui visent à apporter de l’aide aux pays pauvres ou dans des situations d’urgence comme les guerres et les catastrophes naturelles. Aujourd’hui, le secteur devient de plus en plus cadré et les métiers se professionnalisent. Pourtant, l’humanitaire suscite encore des interrogations chez une grande majorité d’hommes et de femmes souvent victimes des idées reçues, des affirmations erronées et autres raccourcis utilisés à tort et à travers pour qualifier le secteur et ses métiers. Afin d’éclaircir les choses, Life ONG, une association très active dans de nombreux pays, nous répond à certaines questions sur le travail humanitaire et ses conditions d’exercice.
Les travailleurs humanitaires, salariés ou bénévoles ?
Ce n’est pas parce que l’humanitaire a pour objectif d’aider l’autre que tout le monde peut s’y mettre. Le travail humanitaire ne signifie pas uniquement apporter de l’aide, mais c’est d’abord identifier exactement la population la plus vulnérable et voir quel type d’aide va répondre au mieux à leurs besoins. Cela consiste également en l’évaluation des risques sociaux, environnementaux et sécuritaires en rapport avec la crise à l’origine du malaise de la population et tout faire pour éviter d’aggraver la situation.
Selon Life ONG, l’humanitaire est aussi un travail réalisé en équipe pour accomplir les différentes missions tout en s’assurant une répartition de travail respectant les aptitudes de chacun et veiller à ce que les ressources soient utilisées à bon escient. C’est aussi garantir que les opérations logistiques soient les plus efficaces possible à tout moment et quelles que soient les circonstances. À cela s’ajoute le respect des normes de qualité dans la mise en œuvre des opérations d’aide humanitaire.
Cela dit, l’humanitaire est un travail de professionnels qui demande beaucoup d’expertise et de savoir-faire. Les personnes impliquées dans cette activité doivent forcément être qualifiées pour ne pas laisser place à l’amateurisme. Et donc rémunéré exactement comme les autres professions vu que le travail qu’ils exercent leur prend tout leur temps.
Comment bien réussir une action humanitaire dans un pays pauvre?
Contrairement à la croyance répandue, l’envoi de produits tels que les vêtements et la nourriture aux pays les plus défavorisés pour une distribution gratuite peut probablement faire plus de mal que de bien. Même dans les endroits les plus pauvres du monde – nous explique Life ONG – il est toujours possible de trouver ces produits car le vrai problème est qu’il est presque impossible de les avoir. Cela signifie que les gens n’ont tout simplement pas suffisamment de ressources économiques pour se les procurer.
En conséquence, il est clair que si ces produits sont déjà commercialisés localement et que quelqu’un ou un groupe de personnes retourne le même type de produits afin qu’ils puissent être distribués gratuitement, l’ensemble de l’économie locale en souffrira. Les plus pauvres pourront certainement bénéficier de produits rapportés de l’étranger et distribués gratuitement, mais les détaillants deviendront à leur tour pauvres.
Ainsi, pour éviter ce type de désagrément et pour promouvoir autant que possible l’indépendance des communautés vulnérables, il est conseillé de contacter d’abord les détaillants locaux pour obtenir les produits qu’ils ont avant d’aller vers les plus vulnérables. De cette façon, les communautés peuvent accéder à ce qui leur manque sans impact négatif sur l’économie locale, car les commerçants bénéficient également de cette intervention.