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Location : le pourquoi du comment de l’interdiction des passoires thermiques

Connues pour leur rôle dans le mal-logement et leur impact négatif sur l’environnement, les passoires thermiques sont dans le collimateur du gouvernement. Objectif annoncé : interdire progressivement leur mise en location, une décision qui suscite des interrogations, surtout auprès des propriétaires en copropriété. La bonne nouvelle est qu’il existe des solutions pensées pour que ces derniers puissent rénover à moindre coût, en vue de l’interdiction définitive de la location des passoires thermiques. Décryptage !

Passoire thermique : de quoi parle-t-on ?

Les passoires thermiques, ce sont ces logements qui, à cause d’une mauvaise isolation ou d’équipements énergivores, voient la chaleur s’échapper à grande vitesse. Qu’il s’agisse de murs mal isolés, de fenêtres en simple vitrage ou d’anciens appareils de chauffage, chaque défaut contribue à une hausse de la consommation énergétique. Le bilan est bien entendu pire quand ces éléments sont combinés… Sur l’échelle de consommation, elles se trouvent malheureusement en bas de l’échelle : classées F ou G. Pour mettre cela en perspective, il faut savoir qu’un logement catégorie F consomme entre 331 et 420 kWh par m² chaque année, tandis que la catégorie G dépasse cette limite. Rappelons également que le gouvernement, soucieux de sensibiliser les citoyens sur les enjeux énergétiques, a mis en place cette classification pour aider chacun à mieux saisir les coûts et l’impact écologique de son logement.

Les raisons derrière la future interdiction des passoires thermiques en location

De l’avis de Directe Location, si les passoires thermiques sont dans le collimateur des autorités, c’est avant tout pour le bien-être des locataires. En effet, les piètres performances isolantes de ces logements sont sources de multiples maux. Trop chauds en été, glaciaux en hiver, ces appartements et maisons peuvent aussi s’avérer humides, présentant ainsi un risque pour la santé de ses occupants. Mais le problème ne s’arrête pas là. En effet, le besoin de chauffer davantage pour pallier cette mauvaise isolation conduit à une consommation énergétique accrue. Résultat des courses : des factures élevées qui viennent alourdir les dépenses des ménages.

Pour ne rien arranger, sur le marché immobilier, cette mauvaise classification joue aussi en défaveur des propriétaires. La raison à cela coule de source : une étiquette énergie F ou G rend le bien moins attractif à la vente ou à la location. A l’inverse, une habitation écoresponsable, bien isolée, labellisée A ou B, voit sa valeur grimper grâce à ce que l’on appelle la « valeur verte ». Enfin, le volet environnemental n’est pas en reste, ces logements énergivores étant de véritables boulets pour l’environnement, avec des émissions de CO2 bien supérieures à celles des habitations mieux isolées.

Interdiction de la location des passoires thermiques : zoom sur les prochaines échéances

En instaurant un calendrier progressif d’interdiction des passoires thermiques sur le marché locatif, la loi Climat et résilience est venue marquer une avancée majeure dans la lutte contre les logements énergivores. Justement, voici les prochaines échéances à connaître à ce niveau :

  • Depuis le début de cette année, tout logement dont la consommation dépasse 450 kWh.m2.an est jugé indécent. En conséquence, il ne peut plus être mis en location ;
  • A l’horizon 2025, les habitations classées G, celles qui consomment plus de 420 kWh d’énergie primaire par mètre carré et par an, seront interdites à la location. En d’autres termes, tout logement ayant une étiquette G, qu’il s’agisse d’un appartement ou d’une maison, ne pourra plus être loué ;
  • A partir de 2028, les logements qui se situent dans la classe F seront également proscrits du marché locatif. De surcroît, les locataires auront le droit d’exiger que des travaux de rénovation soient entrepris par leur bailleur pour améliorer l’isolation. Le Parlement déterminera en 2023 les sanctions précises en cas de défaillance des propriétaires ;
  • Et en 2034, les habitations ayant une étiquette énergie E rejoindront la liste des logements considérés comme indécents et, par conséquent, interdits à la location.

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