Il ne fait aucun doute que le secteur de l’hôtellerie et de l’événementiel joue un rôle clé dans l’économie française, surtout quand on sait que l’Hexagone fait partie des pays les plus visités au monde. Pour mieux le développer, et faire face à une concurrence de plus en plus farouches, l’UMIH a mis en place un plan d’action, composé de 18 mesures à appliquer en urgence. Pour vous détailler les axes principaux de ce plan, on fait le point avec Stayforlong.
Faciliter la transition écologique et soutenir la digitalisation
Pour amorcer une transition écologique efficace, l’UMIH propose des études d’impact avant toute nouvelle réglementation sectorielle. Cela permettrait aux entreprises de mieux se préparer aux changements. Par ailleurs, l’aide structurelle pour les investissements nécessaires à l’adaptation au changement climatique doit être augmentée, assurant ainsi un soutien concret aux entreprises dans cette transition.
En parallèle, la digitalisation est un axe majeur de développement. Le renforcement des cadres législatifs pour améliorer les pratiques commerciales et la transparence sur les plateformes en ligne est primordial. Cela garantit des transactions plus sûres et une meilleure gestion des données, offrant ainsi une concurrence plus équitable entre les acteurs du marché.
Renforcer l’attractivité des territoires et soutenir les zones rurales
Les territoires d’outre-mer et les zones rurales représentent des opportunités de développement significatives. Pour renforcer l’attractivité de ces régions, une nouvelle taxe destinée à soutenir l’emploi dans les industries du tourisme est proposée. Gérée par un comité de développement de l’emploi, l’UMIH estime que cette taxe permettra d’atteindre un objectif essentiel : l’amélioration des infrastructures et des services touristiques.
De surcroît, il est suggéré d’affecter prioritairement les recettes fiscales aux investissements publics et aux coûts de fonctionnement des organismes touristiques. Cela permettrait une meilleure allocation des ressources, favorisant ainsi le développement durable de ces régions.
Dans les zones rurales, la promotion du dispositif de revitalisation rurale et la facilitation de la transmission des entreprises par une réduction des droits de succession sont des mesures essentielles. Selon l’UMIH, ces initiatives contribueraient à maintenir l’activité économique locale et à soutenir les entrepreneurs dans leur démarche de succession.
Améliorer le recrutement, la formation et les conditions de travail
Le recrutement et la formation sont des enjeux cruciaux pour le secteur. Inclure les métiers de l’hôtellerie et de la restauration dans la liste des métiers en tension permettrait de répondre plus efficacement aux besoins en main-d’œuvre. De plus, un plan global pour les travailleurs saisonniers, intégrant l’accès au logement et à la mobilité, faciliterait leur intégration et leur fidélisation.
En outre, pour renforcer la motivation et le pouvoir d’achat des salariés, l’extension des exonérations fiscales pour les primes de performance individuelle est proposée. Cela inciterait les employeurs à valoriser davantage leurs employés et à reconnaître leurs efforts.
La pérennisation de l’exonération fiscale des pourboires, étendue aux revenus supérieurs à 1,6 fois le salaire minimum, est également envisagée. Cette mesure garantirait une meilleure rémunération des salariés, contribuant ainsi à attirer et retenir les talents dans le secteur.
Alléger la charge fiscale et promouvoir la transparence
L’alignement de la charge fiscale des entreprises sur la moyenne européenne renforcerait leur compétitivité. En effet, une fiscalité plus équilibrée permettrait aux entreprises françaises de mieux rivaliser avec leurs homologues européens.
Promouvoir la transparence dans la profession de restaurateur est également au cœur des propositions de l’UMIH. La révision et l’obligation du label « fait maison » assureraient une meilleure information des consommateurs et valoriseraient le savoir-faire des restaurateurs.
Enfin, la réforme des titres-restaurant, limitant leur utilisation aux repas pris dans les établissements de restauration, permettrait de sauvegarder la restauration à l’heure du déjeuner. Cette mesure favoriserait les établissements locaux, renforçant ainsi leur viabilité économique.
Ces mesures concrètes et ciblées visent à soutenir durablement le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, tout en améliorant les conditions de travail des salariés et en renforçant la compétitivité des entreprises.