« Pas de pied, pas de cheval » – cet adage résume à merveille l’importance du maréchal-ferrant. Ce métier ancestral, vieux de plus de 3 000 ans, connaît un regain de vitalité à l’heure où les centres équestres se multiplient. Entre le ferrage des sabots et le parage, le maréchal-ferrant joue un rôle essentiel dans la santé et la performance des chevaux, mais aussi, autrefois, des bovins de trait. Aujourd’hui, près de 1 600 professionnels exercent en France, perpétuant une tradition qui allie savoir-faire technique et amour des équidés. Mais comment devient-on maréchal-ferrant, et quelles sont les missions de cette profession méconnue ? Zoom sur le métier de maréchal-ferrant !
Un métier ancien, un savoir-faire essentiel
Le maréchal-ferrant exerce une profession millénaire, étroitement liée au cheval. Si autrefois il s’occupait principalement des chevaux de trait et des bovins, aujourd’hui, son rôle est central dans les activités équestres modernes, qu’il s’agisse des courses hippiques ou des loisirs en pleine nature. Sa mission ? Entretenir et protéger les sabots des équidés – chevaux, poneys et ânes – en veillant à leur bonne santé.
Chaque intervention débute par un moment clé : calmer l’animal avant d’examiner son pied. Si une ferrure spéciale est nécessaire, le maréchal-ferrant prépare le sabot, ajuste le fer, le cloue, puis effectue les finitions. Il peut aussi être forgeron, fabriquant lui-même les fers à l’aide de sa forge et de son enclume. Qu’il soit salarié dans un haras ou itinérant, le maréchal-ferrant doit faire preuve de patience, d’habileté, et entretenir une relation de confiance avec sa clientèle.
Bien que passionnant, le métier est exigeant physiquement, et il n’est pas rare de souffrir de maux de dos, entre autres risques liés à l’activité. Entre le cheval parfois imprévisible et les outils dangereux, chaque intervention présente son lot de dangers, et les accidents peuvent prendre différentes formes : une blessure infligée par le matériel, un cheval qui boîte après une intervention, ou encore un incident provoqué par un outil mal rangé. D’où l’importance de souscrire une assurance Responsabilité Civile Exploitation et, à ce niveau, des assurances spécialisées comme celles proposées par Cavalassur (grand spécialiste de l’assurance équestre) offrent des garanties sur mesure pour couvrir les dommages causés par une faute professionnelle, les risques d’incendie ou encore les blessures infligées à des tiers.
Quelle formation pour devenir maréchal-ferrant ?
Envie de devenir maréchal-ferrant ? Deux voies principales s’offrent à vous : le CAP agricole et le Brevet Technique des Métiers (BTM) « maréchal-ferrant ». Dans le détail, le CAP donne les bases essentielles du métier, tandis que le BTM va plus loin, en approfondissant les techniques de ferrage et en introduisant des notions d’orthopédie équine. Si la formation reste relativement généraliste, il est conseillé, au fil des années, de se spécialiser dans l’orthopédie équine. Grâce à cette expertise, vous allez vous démarquer dans un domaine en constante évolution, mais aussi offrir un service plus pointu et recherché, notamment pour les chevaux de sport ou à problèmes locomoteurs.
Quel est le salaire d’un maréchal-ferrant ?
Un maréchal-ferrant salarié débutant peut espérer toucher aux alentours de 1 500 € brut par mois. Pour ceux qui choisissent de se lancer en tant qu’indépendants, le calcul est différent : chaque intervention, souvent facturée entre 80 € et 100 €, peut rapidement faire grimper les revenus, notamment pour les professionnels itinérants qui interviennent dans plusieurs écuries ou centres équestres. Toutefois, la rentabilité dépend aussi du nombre de clients réguliers et de la capacité à se forger une réputation dans un secteur où la fidélité des propriétaires est primordiale.
Sources :
https://www.onisep.fr/ressources/univers-formation/formations/lycees/capa-marechal-ferrant
https://www.equiressources.fr/metiers-formations-formations-details.aspx?id=18