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Plongez dans l’ère du « workation », ou quand travail rime avec évasion !

La pandémie a véritablement révolutionné notre manière de travailler, donnant un coup d’accélérateur à une tendance qui redéfinit les frontières entre vie professionnelle et temps libre… Le télétravail, devenu la nouvelle norme pour beaucoup, s’invite désormais dans nos valises, fusionnant l’utile à l’agréable dans une danse entre obligations professionnelles et détente sous le soleil des tropiques ! Le point sur le sujet avec Stayforlong.

Nomadisme numérique : de niche à mouvement de masse

Bien avant que le terme « workation » ne devienne un hashtag tendance sur les réseaux, la figure du nomade numérique arpentait déjà les confins du globe, laptop sous le bras. Depuis les années 2010, ces pionniers du télétravail, souvent issus des sphères technologiques, ont redéfini les contours du possible en matière de travail à distance. Amélie Racine, analyste à la Chaire de tourisme Transat de l’Ecole des sciences de la gestion de l’UQAM, nous éclaire sur ce phénomène. Avec une expertise affûtée, la Chaire scrute les évolutions majeures du secteur du voyage, y compris la montée en puissance du tourisme hybride, mélange subtil de travail et de loisirs.

Cette tendance, observée et documentée bien avant que le monde ne bascule dans l’ère du télétravail généralisé, connaît aujourd’hui une explosion sans précédent. « On n’avait jamais eu une masse critique de gens aussi importante avant la pandémie », souligne Amélie Racine. La pandémie a servi de catalyseur à une démocratisation massive de cette pratique, ouvrant les portes à une infinité de possibilités où les frontières entre profession et plaisir s’estompent.

De « bleisure » à « workation », une évolution du voyage professionnel

La frontière entre travail et détente n’a jamais été aussi floue, et les termes « bleisure » et « workation » incarnent parfaitement cette nouvelle réalité. Le bleisure, savant mélange de « business » et de « leisure » (loisirs), illustre la tendance croissante à étendre un voyage d’affaires pour y inclure quelques journées de vacances. C’est l’opportunité de transformer une obligation professionnelle en une escapade relaxante, souvent partagée avec un proche.

Quant au workation, contraction de « work » (travail) et de « vacation » (vacances), ce concept prend une dimension légèrement différente. Il s’agit de profiter d’une période de vacances non pas pour déconnecter totalement, mais pour y intégrer le télétravail. Cette pratique, qui gagne en popularité, permet aux travailleurs de changer d’air tout en restant productifs, comme l’exemple de ceux qui louent un chalet dans les Laurentides pour conjuguer travail et relaxation dans un cadre idyllique. In fine, ces deux tendances, bien que différentes, illustrent une seule et même quête : celle de l’équilibre entre obligations professionnelles et bien-être personnel.

Le bleisure, un nouveau souffle pour l’hôtellerie

Dans une période où l’industrie hôtelière cherche à se réinventer après les défis imposés par la pandémie, l’émergence du bleisure apparaît comme une bouffée d’air frai ! Cette tendance, qui brouille les lignes entre les voyages d’affaires et les escapades personnelles, s’avère être une aubaine pour les acteurs du secteur. Selon Amélie Racine, « le bleisure offre de belles retombées économiques pour la région », engendrant des nuitées additionnelles, la consommation de repas supplémentaires et la participation à diverses activités locales.

Mais les avantages du bleisure ne se limitent pas à l’impact économique positif sur l’hôtellerie et les destinations. Pour le voyageur d’affaires, cette pratique présente des bienfaits tangibles sur le plan personnel. « On parle de plus en plus de santé mentale et de bien-être. Pour ces voyageurs — on sait tout le stress qu’engendrent certains déplacements —, rester plus longtemps pour se faire du bien aide à diminuer le stress et à avoir un meilleur équilibre », souligne Mme Racine. Dans un contexte où chaque opportunité de réduire la pression quotidienne compte, le bleisure se présente comme une solution idéale.

De plus, l’aspect économique joue un rôle non négligeable. Lorsqu’une partie des frais de déplacement est prise en charge par l’employeur, cela représente une opportunité d’économiser sur les dépenses personnelles, rendant le séjour encore plus attrayant. « Si le déplacement est payé, cela enlève une dépense », rappelle Amélie Racine, offrant ainsi la possibilité aux conjoints et à la famille de bénéficier également de quelques jours de détente, selon les accords avec l’employeur.

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