PowerZ annonce une deuxième levée de fonds à hauteur de 7 millions d’euros. Cette expérience pédagogique mêlant éducation et jeu vidéo, détaille comment elle a construit son argumentaire pour convaincre de nouveaux investisseurs. Nicolas Bianciotto détaille ce pitch deck qui pourrait inspirer d’autres entrepreneurs et entrepreneuses. Focus !
Les montants investis et les premiers retours d’expérience
PowerZ passe la seconde levée de fonds. À la rentrée de 2020, l’EdTech annonce avoir levé 7 millions d’euros après un premier tour de table à hauteur de 3 millions d’euros. Soit 1 million en dette et 6 millions en equity auprès des fonds Bpifrance Digital Venture, Raise Ventures et de ses précédents actionnaires Pierre Kosciusko-Morizet, Educapital et Michaël Benabou.
Le plan d’accélération présenté en mai 2021, fait part du bilan de ses six premiers mois d’existence et à la prise en main du jeu par ses 10 000 premiers utilisateurs. Ils sont désormais plus de 16 000 utilisateurs depuis le début du mois de juillet 2021. En effet, le nouveau pitch deck revient sur quelques éléments clés tels que : l’équipe qui se cache derrière la startup, ainsi que la manière avec laquelle elle a réussi à s’entourer d’experts de l’éducation et des jeux vidéo. Emmanuel Freund, cofondateur de Blade précise avoir mandaté trois studios externes pour concevoir des versions tierces de ce projet dans le cas où PowerZ ne parviendrait pas à sortir un produit satisfaisant en interne.
Le cofondateur de la startup souhaite faire évoluer le titre avec la communauté d’utilisateurs à travers ce projet. Il estime avoir permis dans ce jeu aux enfants de voir un aspect récréatif et aux parents de voir un aspect éducatif. Il est à noter que la jeune pousse ne dispose pas d’indicateurs économiques. PowerZ décide donc de mettre en avant des paramètres tels que le temps de jeu et la satisfaction utilisateurs dans le but de convaincre les investisseurs à mettre un ticket dans l’aventure. Les arguments semblent avoir été convaincants au vu des résultats.
Une levée ajustée de manière à équilibrer le financement
En amont de cette seconde levée, les actionnaires en place étaient enclins à remettre au pot, selon Emmanuel Freund. En restant fidèles à leurs habitudes, les fonds attendaient d’avoir un coût par acquisition (CPA) dont le but est de déterminer combien la startup gagnera dans les quelques mois qui suivent. PowerZ affirme ainsi avoir trouvé des fonds en étant inspirés par un produit proche de leur ADN et en étant conscients qu’elle ne fait pas de chiffre d’affaires.
Emmanuel Freund, le dirigeant de PowerZ, a décliné l’évolution de son modèle économique. La startup devrait reposer sur un système d’achat intégré à l’application à moyen terme. D’ici à la fin de l’année 2021, une version anglophone verra également le jour pour le Royaume-Uni, les États-Unis et les pays nordiques. Si la startup estime que des projections précises en nombre de revenus ou d’utilisateurs seraient difficilement réalisables, elle saura que le fait de les intégrer aux pitch decks est au moins aussi indispensable.