Doubler de taille en deux ans, c’est l’objectif ambitieux que s’est fixé SPVIE. A terme, le courtier grossiste en assurances vise un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros et entend bien s’imposer comme le numéro deux du secteur en France.
Devenir le numéro deux du secteur en France
C’est l’ambition nourrie par SPVIE Assurances : devenir le numéro deux du secteur en France. Aujourd’hui quatrième courtier grossiste français avec un chiffre d’affaires de 88 millions d’euros (2021), SPVIE vient de lever le voile sur son plan stratégique 2022 – 2024 qui prévoit, entre autres, d’atteindre un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros à l’horizon 2024. Pour y arriver, le groupe fondé en 2010 compte se restructurer en profondeur et adopter une nouvelle gouvernance.
A ce propos, le co-fondateur du courtier grossiste, Jérémy Sebag, explique que « le groupe n’a plus rien à voir avec celui créé il y a une douzaine d’années ». Pour rappel, C’est Jérémy Sebag qui dirigeait le groupe jusqu’à présent, en compagnie de l’autre co-fondateur de SPVIE, Cédric Pironneau. Mais afin de mener une réflexion stratégique sur l’avenir du groupe, les deux ont laissé le volet opérationnel à deux nouveaux directeurs généraux délégués : Mathieu Bébéar, ancien d’Axa chargé de la direction commerciale grossiste et directe, et Renaud Adde, chargé de la direction commerciale mass market du groupe. Objectif annoncé : se structurer pour atteindre les objectifs fixés.
A propos de la nouvelle stratégie adoptée par le groupe, Renaud Adde explique : « Nous voulons devenir le courtier grossiste préféré des courtiers avec une présence sur tous les canaux de distribution ». Concrètement, SPVIE qui compte aujourd’hui 1 500 courtiers partenaires en vise désormais 3 000, et mise sur un réseau de 200 mandataires d’intermédiaires en assurance. Le volet digital n’est pas en reste, SPVIE ayant l’ambition de devenir leader en la matière via une plateforme open API propre, dont tout l’objet est de fournir des micro-services aux compagnies d’assurance et aux courtiers de proximité. Jérémy Sebag estime à ce propos que « cela nécessite un budget important, des investissements de plusieurs millions d’euros, mais nécessaires ».
Refinancer, une nécessité
A notre avis SPVIE cherche à accroître son activité dans le secteur des dommages, qui représente 10 % de son chiffre d’affaires, tout en continuant à se concentrer sur l’assurance de personnes en élargissant son offre. Le courtier grossiste mettra l’accent sur deux marchés principaux : la retraite individuelle, avec un plan d’épargne retraite individuel (PERin) qui sera lancé cet été, et le marché des expatriés, grâce à l’arrivée de Marco Sgarbi, ancien d’April International, en tant que directeur du segment. SPVie ne compte pas non plus ignorer l’opportunité offerte par la loi Lemoine sur le marché de l’assurance emprunteur.
Pour mettre en œuvre ce plan, des financements seront nécessaires. « Il est évident que nous devrons nous refinancer. D’autant que nous n’arriverons pas à 160 millions d’euros de chiffre d’affaires sans croissance externe », reconnaît Jérémy Sebag. Il pourrait, par exemple, envisager des opportunités sur des groupes proposant des assurances auto ou multirisques habitation. Début 2020, le courtier a levé 70 millions d’euros auprès du fonds Essling Expansion et a acquis par la suite les Assurances de l’Adour et la filiale de gestion de complémentaire santé CGRM auprès de Gras Savoye Willis Towers Watson.
