Depuis le début de l’année, la campagne de déclaration de biens immobiliers semble être marquée par des erreurs et des retards en série. Le gouvernement a maintenant reporté la date limite de déclaration pour la troisième fois, donnant aux propriétaires jusqu’au 10 août pour finaliser leur déclaration. A l’origine prévue pour le 30 juin, la date a été décalée au 31 juillet, puis au 1er août, avant ce dernier report. Ces ratés successifs soulèvent des interrogations sur la gestion de cette campagne, certains parlant d’amateurisme de la part du gouvernement. Retour sur la série de ratés du fisc !
Un choix de date inopportun
Lorsque la campagne de déclaration de biens immobiliers a été lancée, la date limite initiale fixée au 30 juin s’est rapidement révélée problématique. De l’avis de Directe Location, c’est la proximité de cette date avec celle de la déclaration des revenus (entre le 25 mai et le 8 juin) a semé la confusion parmi de nombreux propriétaires. En outre, le choix de cette date a été exacerbé par une communication insuffisante de la part de l’administration. Le directeur général des Finances publiques, Jérôme Fournel, a même admis fin juin que l’administration avait peut-être surestimé la notoriété de l’obligation, et que l’optimisme quant à la connaissance du dispositif avait été un écueil. Certains propriétaires n’ont découvert l’obligation que lors des rappels envoyés à la mi-juin, et d’autres n’ont reçu qu’un seul courrier électronique à ce sujet depuis le début de l’année.
Ce choix de date mal avisé, combiné à une communication inadéquate, a non seulement créé de l’incertitude et de la confusion, mais a également mis en évidence des lacunes dans la sensibilisation à cette nouvelle mesure fiscale. Le manque de clarté et de sensibilisation a laissé beaucoup de propriétaires dans le flou et, en fin de compte, les autorités ont dû reconnaître que des erreurs avaient été commises dans la gestion de cette campagne.
Problèmes de formulaires et défis de la déclaration en ligne : un casse-tête pour les propriétaires
Dans la vague récente de déclarations immobilières, les propriétaires ont dû faire face à des formulaires mal conçus et des déclarations préremplies incorrectes. Nombreuses sont les informations incorrectes fournies par les services fiscaux, et le processus pour les corriger n’est pas simple. Qui plus est, l’incapacité de modifier directement ces erreurs a obligé les propriétaires à contacter les services des impôts, que ce soit par messagerie sécurisée ou par téléphone. Cette étape supplémentaire a entraîné des retards et beaucoup de frustrations, certains préférant attendre une réponse avant de valider leur formulaire plutôt que de le soumettre et de demander ensuite des corrections.
Le passage complet à la dématérialisation a également posé problème, l’absence de possibilité de faire une déclaration papier étant un point de friction. Ajoutez à cela l’absence d’accusé de réception après la déclaration, et vous avez une recette pour l’incertitude et l’anxiété. Beaucoup de contribuables se sont donc retrouvés à appeler à plusieurs reprises pour s’assurer que leur déclaration avait été correctement traitée.