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L’inscription à l’Ordre des médecins : entre automatismes et parcours spécifiques selon les diplômes

Pratiquer la médecine sur le territoire français nécessite impérativement une inscription au tableau de l’Ordre des médecins. Si cette démarche est directe et sans encombre pour les médecins formés intégralement en France, qu’ils soient nationaux ou étrangers, il faut signaler qu’elle se complexifie pour ceux qui détiennent des diplômes hors de nos frontières. Cela dit, selon la provenance du diplôme et la nationalité du praticien, plusieurs chemins mènent à l’exercice plein et entier de la profession.

L’accès à la pratique médicale en France pour les diplômés hors UE

Bonne nouvelle : l’obtention d’un diplôme hors Union européenne pour un kiné ou un médecin n’est pas un frein insurmontable pour ceux souhaitant exercer la médecine en France, mais cela nécessite de naviguer à travers diverses voies établies. Aussi, instituées par la Loi de Financement de la Sécurité Sociale (LFSS) de 2004, les procédures d’accès ont subi plusieurs métamorphoses, notamment à travers la loi de 2019.

La voie de la Liste « A »

Candidature 

La Liste « A » est ouverte aux médecins de tous horizons désireux de s’implanter en France.

Concours 

Après avoir postulé via une ARS, les candidats sont soumis à un concours basé sur deux épreuves de 2 heures portant sur la spécialité exercée dans leur nation d’origine. L’aisance en langue française est également testée, avec le DELF B2 comme étalon.

Statistiques 

Sur une moyenne annuelle, le concours enregistre six à dix candidats pour un poste. Avec un taux de succès oscillant entre 10 et 20 %, on note une certaine sélectivité, bien que l’ouverture massive de postes en 2021 ait influé ces chiffres. Par ailleurs, même les candidats ayant juste réussi ont des notes significativement supérieures à la moyenne.

Trajectoire post-concours

Les candidats ne peuvent pas postuler directement à un poste hospitalier. Après la sélection, ils entament un parcours de deux ans pour renforcer leurs compétences, équivalent à la phase finale de l’internat de leur spécialité. Ils sont par la suite évalués par la commission nationale de procédure d’autorisation d’exercice (PAE). Ce parcours peut être effectué dans divers établissements, qu’ils soient publics, privés d’intérêt collectif ou entièrement privés.

Evolution des postes disponibles 

Les postes proposés ont connu des variations. Si on avait en moyenne 165 postes au début pour seulement la moitié des spécialités, ce chiffre a doublé lorsque la majorité des spécialités est devenue accessible. La demande croissante de médecins a poussé à un élargissement conséquent de ce concours dès 2015.

Liste « B » : une voie distincte pour des profils particuliers

La liste « B » est une alternative dédiée à des candidats ayant un parcours singulier et souhaitant exercer la médecine en France.

Les candidats 

Cette catégorie inclut les réfugiés, apatrides ayant le statut d’asile territorial, ainsi que les Français possédant un diplôme hors Union européenne et revenus en France suite à une sollicitation des autorités françaises.

Modalités de l’examen 

Contrairement à la liste « A », la liste « B » ne comporte pas un « concours » à proprement parler. Les candidats sont évalués sur les mêmes spécialités que celles de la liste « A », la particularité étant qu’une simple moyenne aux épreuves est requise pour l’admission. Notons également que les médecins ont la possibilité d’exercer en tant qu’associés avant même la validation de cet examen.

Démographie des candidats 

Les chiffres sont assez fluctuants concernant le nombre de candidats, oscillant entre 70 et 170 médecins annuellement. A noter que l’origine des candidats reflète souvent les bouleversements géopolitiques mondiaux.

Résultats 

La proportion des candidats réussissant cet examen avoisine les 40 %. Une fois admis, ils doivent suivre un parcours similaire à celui de la liste « A » avant d’être évalués par la commission nationale d’autorisation d’exercice. Le processus de sélection est identique, et comme pour la liste « A », les candidats ont la possibilité de se présenter jusqu’à quatre fois.

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