Le Marché international des professionnels de l’immobilier a été le théâtre de discussions sur une variété de sujets brûlants, tels que la hausse vertigineuse des prix de l’énergie et des matières premières, ainsi que la rénovation thermique. Les experts ont convergé pour échanger des idées sur la façon de faire face à ces défis complexes et de maintenir l’efficacité énergétique dans le secteur de l’immobilier. O-devis fait, pour vous, le point sur cet événement :
Que sait-on sur cette nouvelle édition ?
Le Mipim, le salon international incontournable des professionnels de l’immobilier, a ouvert ses portes le 14 mars dernier à Cannes. Le secteur de l’immobilier subit actuellement une forte tension liée à l’inflation et à la flambée des prix de l’énergie. Pour cette édition du Mipim qui s’est tenue jusqu’à jeudi, les organisateurs attendaient quelque 23 000 visiteurs de 90 pays différents, soit plus que les 20 000 visiteurs de l’édition de 2021, mais toujours moins que les 27 000 visiteurs de l’édition de 2019, avant la pandémie.
Cette année, la thématique majeure mise en avant par les organisateurs est la décarbonation du secteur de l’immobilier. Les bâtiments et leur usage représentent une part importante des émissions de gaz à effet de serre, et il est impératif d’agir pour réduire leur empreinte carbone. Cette nécessité est d’autant plus pressante que les prix de l’énergie ont explosé en raison de la guerre en Ukraine. Les organisateurs espèrent que les discussions porteront sur des plans d’action concrets pour faire face à ces défis.
Le discours d’ouverture a été donné par le prospectiviste américain Jeremy Rifkin, un penseur de la transition écologique. Un « Forum des élus » a réuni des dirigeants français et européens, qui ont échangés notamment sur la ville durable. Les conversations, pragmatiques et basées sur des plans d’action précis, ont été au cœur de cette édition du Mipim.
Pour les promoteurs immobiliers : les chiffres ne sont pas encourageants mais les professionnels sont optimistes
Le secteur de l’immobilier est en plein marasme, alors que le Mipim, le salon international des professionnels de l’immobilier, se tenait à Cannes. Selon une étude menée par le cabinet de conseil EY et la Fondation Palladio, qui rassemble les professionnels de la ville en France, le moral des dirigeants du secteur s’est fortement dégradé en 2022. Sur plus de 500 professionnels sondés, seulement 51% se disent optimistes pour l’année à venir, contre 84% l’année précédente.
Les promoteurs, constructeurs et aménageurs dont font partie Altarea, Bouygues, Eiffage, Kaufmann, Spirit Immobilier, Ogic, Nexity et consorts sont particulièrement touchés par la crise économique actuelle. Les hausses de coûts pour les promoteurs, constructeurs, bailleurs sociaux, ainsi que l’inflation et la hausse du coût du crédit pour les acquéreurs, qu’ils soient particuliers ou entreprises, ont entamé leur pouvoir d’achat. Les principaux promoteurs français s’attendent tous à une année 2023 difficile mais gardent le moral et le cap. Rob Wilkinson, directeur général Europe du gestionnaire de fonds immobiliers AEW, ajoute que la crise touche toute l’Europe, avec des projets qui ne se feront pas, d’autres qui sont arrêtés ou ralentis, et des difficultés qui touchent particulièrement les Britanniques.
La conjoncture économique actuelle met donc à mal le secteur de l’immobilier, qui doit faire face à une crise tant du côté de l’offre que de la demande. Les acteurs du secteur devront faire preuve de pragmatisme et de créativité pour surmonter ces difficultés.