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Quel modèle de tourisme d’affaires durable dans un monde de plus en plus numérisé et à faible empreinte carbone ?

À l’heure où le dernier rapport du GIEC dévoile les effets du changement climatique et alors que l’industrie du tourisme d’affaires peine à se remettre de la crise de la Covid-19, il devient crucial de trouver un équilibre entre durabilité, développement économique local et le secteur du tourisme d’affaires. Les communautés locales sont de moins en moins enclines à accepter les flux touristiques saisonniers, tandis que la numérisation des contenus nécessite d’importants investissements avec des modèles économiques encore incertains. Ainsi, il est impératif de prendre le temps de réfléchir et de façonner l’avenir du tourisme d’affaires.

Le format hybride : concilier réduction de l’empreinte carbone et augmentation de la participation

En 2022, le marché du tourisme d’affaires a connu un redémarrage prometteur et les perspectives de croissance à moyen terme demeurent solides. Selon un rapport publié en 2021 par l’Association mondiale des voyages d’affaires, le secteur devrait même retrouver son niveau d’avant-Covid d’ici 2024. La numérisation des événements, en supprimant les contraintes géographiques et temporelles, permet une participation plus vaste et diversifiée. Une étude réalisée par le German National Tourist Board dans le cadre du Baromètre des réunions et événements révèle qu’en Allemagne, en 2021, pas moins de 327 millions de personnes ont participé à des événements en ligne, soit le double de l’année précédente, malgré les restrictions liées à la Covid-19.

Bien que la consommation de contenu en ligne ait bien sûr un impact environnemental non négligeable (deux heures de streaming vidéo génèrent 110 grammes de CO2eq, soit l’équivalent d’un trajet de 50 kilomètres en TGV), les événements professionnels hybrides, en réduisant les déplacements physiques, aident les entreprises à respecter leurs engagements en matière de réduction des émissions de carbone. Une autre enquête réalisée par l’Association mondiale des voyages d’affaires démontre que cette transition est bel et bien en cours : 54 % des entreprises prévoient de réduire le nombre de voyages et 43 % prévoient d’allonger la durée des déplacements afin de minimiser leur impact carbone et maximiser leur rentabilité.

L’émergence de nouveaux formats interactifs dans le tourisme d’affaires grâce à l’hybridation, nécessitant d’importants investissements

Les conférences, salons et congrès traditionnels connaissent une transformation majeure, laissant place à des dispositifs interactifs plus riches. Les nouvelles approches incluent la participation à distance des intervenants, les tables rondes virtuelles et les échanges entre participants dispersés aux quatre coins du monde, ainsi que la diffusion en différé des conférences sur Internet. Les organisateurs et les prestataires diversifient leur offre en canalisant les contenus et les interactions à travers différentes plateformes. Cependant, ils se heurtent à un défi majeur : trouver des outils efficaces de gestion de la relation client et de stimulation des interactions collectives, afin que le format numérique ne compromette pas les échanges informels si appréciés par les professionnels du tourisme d’affaires. Quoiqu’il en soit, l’immobilier d’affaire sera toujours un bon investissement comme l’explique cet article de genius connect.

L’hybridation conduit également à la réinvention des modèles économiques, mettant l’accent sur l’hyper-flexibilité. Cependant, les organisateurs et les assureurs doivent trouver un équilibre délicat. L’extrême flexibilité des espaces, par exemple, peut fragiliser les plans d’affaires et rendre les polices d’assurance difficilement viables.

Les investissements nécessaires pour adapter les infrastructures d’accueil des événements professionnels à la numérisation sont considérables, de même que les surcoûts associés à l’organisation de chaque événement. Souvent, deux équipes distinctes sont requises, ce qui entraîne des coûts supplémentaires de l’ordre de 10 à 30 %.

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