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Quelle est la raison de la mauvaise perception en Asie des « begpackers », ces voyageurs occidentaux qui mendient ?

Les rues animées de l’Asie du Sud-Est sont témoins d’un phénomène en pleine résurgence : le « begpacking ». Il s’agit de voyageurs occidentaux qui font appel à la générosité des passants pour financer leur séjour dans la région. Le point sur le sujet avec Shanti Travel.

Qu’est-ce que le begpacking ?

Comme expliqué en introduction de cet article, les begpackers sont des voyageurs qui financent leurs voyages en mendiant ou en délivrant certaines prestations commerciales ou de divertissement. L’approche des begpackers varie, allant de la performance musicale à la vente de bijoux ou tout simplement la mendicité sans aucune contrepartie. Cependant, cette pratique ne suscite pas uniquement de la bienveillance. Les réseaux sociaux regorgent de réactions hostiles envers ces « begpackers ».

Certains les tournent en dérision, tandis que d’autres voient en eux un symbole des inégalités mondiales. Ces inégalités se manifestent notamment à travers les privilèges liés au passeport, où certains peuvent voyager aisément tandis que d’autres doivent se plier à de longues procédures pour obtenir un visa.

Les différentes formes de « begpacking »

D’après les informations fournies par CNN, les voyageurs engagés dans le phénomène du « begpacking » peuvent être regroupés en trois catégories distinctes. La première comprend ceux qui se livrent à des performances musicales ou artistiques dans l’espoir de recueillir des dons. La deuxième catégorie concerne ceux qui essaient de vendre des produits tels que des bijoux ou des cartes postales pour financer leur voyage. Enfin, la troisième catégorie englobe ceux qui sollicitent directement de l’argent sans offrir de contrepartie. Ce dernier groupe est souvent le plus sujet aux commentaires ironiques et sarcastiques sur les plateformes en ligne.

Le privilège du passeport et les réactions négatives

L’avocat philippin Raphael Pangalangan met en lumière sur les réseaux sociaux un concept appelé le « privilège du passeport » pour expliquer la multiplication des réactions négatives. Il souligne la disparité entre ceux qui ont la possibilité de voyager sans entrave à travers la majorité des pays du monde et ceux qui doivent faire face à des démarches complexes pour obtenir un visa. Cette inégalité de traitement suscite des critiques et suscite également des réactions ironiques envers les « begpackers ».

Le « begpacking » et les inégalités mondiales

Le phénomène du « begpacking » met en évidence les disparités mondiales, où certains individus peuvent voyager aisément grâce à leur passeport, tandis que d’autres doivent surmonter de nombreux obstacles pour obtenir un visa. Certains considèrent les « begpackers » comme un symbole frappant de ces inégalités, mettant en avant les privilèges dont bénéficient certains voyageurs par rapport à d’autres. Cette pratique soulève des questions plus larges sur l’accès aux voyages et la répartition inégale des opportunités de découvrir le monde.

La perception en Asie et la législation sur les activités lucratives

Les réseaux sociaux sont le théâtre de réactions hostiles envers les « begpackers » en Asie du Sud-Est, avec des photos de touristes occidentaux mendiant dans les rues qui deviennent souvent virales. Cependant, il convient de noter que la plupart des pays asiatiques n’autorisent pas légalement les activités lucratives pour les détenteurs d’un simple visa de touriste, ce qui inclut même la pratique de la mendicité en jouant de l’ukulélé. Malgré cela, le phénomène persiste et suscite des débats sur les normes sociales, les voyages et les limites légales.

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