Aux dernières nouvelles, le gouvernement songerait à taxer les complémentaires santé ! Selon les informations du journal les Echos, l’exécutif devrait mettre en place une « contribution exceptionnelle » sur les complémentaires santé à l’automne. La raison évoquée : celles-ci auraient économisé près de 2,6 milliards d’euros durant la crise sanitaire de Covid-19. Si une telle décision arrivait à passer, elle risque de faire grincer les dents des assureurs santé tels que SPVIE Assurances, Alptis… Le point.
Complémentaires santé : bientôt le passage à la caisse ?
Dans un contexte où les pertes de l’Assurance-maladie sont estimées à près de 31 milliards d’euros en 2020, l’exécutif songerait sérieusement à instaurer une « contribution exceptionnelle » sur les complémentaires santé. Outre le fait d’éponger une partie des pertes de l’Assurance-maladie, cette contribution sera le moyen pour le gouvernement français de récupérer une partie des 2,6 milliards d’euros de remboursement économisés par les assureurs durant la crise sanitaire de Covid-19.
Du côté des assureurs, la pilule a vraisemblablement du mal à passer. Informés en juillet dernier de la volonté du gouvernement d’instaurer une taxe ponctuelle, inscrite dans le prochain budget de la Sécurité sociale à l’automne, les assureurs, institutions de prévoyance et mutuelles restent sceptiques : « Ils ont été flous sur les modalités techniques », affirment-ils.
Les assureurs grincent des dents
Surconsommation de soins dentaires, rebond des analyses biologiques, aggravation de certaines pathologies… ce sont là autant de facteurs qui font d’ores et déjà grincer les dents des assureurs, car ils engendrent des coûts supplémentaires qu’ils doivent supporter. Ajouter à cela l’augmentation des chiffres du chômage, et l’obligation pour les assureurs de couvrir gratuitement les personnes licenciées pendant plusieurs mois. Si à cela, vient s’ajouter une nouvelle taxe, la situation risque de devenir explosive… Cela dit, face à l’inquiétude des professionnels du secteur, l’exécutif envisagerait un prélèvement en deux temps : un acompte incontestable en décembre 2020, et le solde fin 2021 qui tiendrait compte des rattrapages de soins.