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De nouveaux paradigmes de recrutement dans les ESN

Le nombre d’ESN (les Entreprises de services du numérique) ne cesse de croître. Elles répondent en effet à une forte demande liée à la transformation digitale des entreprises, un enjeu aujourd’hui majeur. Toutefois, comme l’explique Dan Bloch, ces structures se caractérisent par un fort turn-over au sein de ses équipes, compris entre 20 et 30 % (tandis qu’il est en moyenne de 15 % dans les entreprises). Si ce phénomène n’est pas vraiment nouveau dans les ESN, les professionnels notent toutefois une évolution au niveau des raisons de ces départs. Explications.

ESN : un besoin accru de profils qualifiés dans un contexte pénurique

Si les ESN affichent majoritairement de très bons résultats au niveau de leur activité, elles partagent toutefois un constat plutôt problématique en matière d’emploi. En effet, ces structures sont confrontées à d’importantes difficultés à recruter des profils qualifiés du fait d’un contexte hautement concurrentiel. Ainsi, Capgemini affiche un taux d’attrition de 23 % à fin 2021, contre 12,8 % en 2020 ! En outre, le turn-over atteint des records historiques, avoisinant les 20-30 %.

Les professionnels du recrutement ont ainsi pris conscience de l’importance de former de jeunes talents. Les ESN n’hésitent aujourd’hui plus à adopter de nouvelles stratégies de recrutement en favorisant l’alternance pour former les plus jeunes et les professionnaliser.

Blue Soft, une entreprise de services métiers et numérique présente en France et en Suisse, a vu ses besoins en recrutement fortement augmenter au cours des dix dernières années. Pour pouvoir maintenir sa croissance, l’ESN doit donc recruter massivement, avec un objectif de 130 personnes. Mais ce marché est pénurique et l’entreprise a pour l’instant recruté 80 nouveaux collaborateurs.

Les professionnels doivent faire preuve d’ingéniosité pour attirer les meilleurs talents dans ce contexte en tension tout en faisant face à un turn-over important.

De nouveaux motifs de départ qui redistribuent les cartes

Si les ESN étaient habituées à voir leurs consultants partir pour la concurrence, générant un important turn-over, les raisons des départs sont aujourd’hui différentes.

Les professionnels du recrutement assistent en effet à un effet post-Covid. La crise sanitaire a suscité l’envie chez les consultants de partir vivre ailleurs, généralement au vert ou dans de petites villes, voire de se reconvertir. Les collaborateurs ont pour beaucoup pris conscience de leur volonté de donner du sens à leur activité.

Les ESN ont donc dû s’adapter et proposer des solutions concrètes afin de répondre à ces nouveaux besoins et freiner l’hémorragie de départs. Elles ont notamment mis en place des chartes RSE afin de s’engager dans des actions et des formations portant sur l’emploi ou encore sur le handicap. Certaines ont également signé des chartes sur le télétravail afin de répondre au besoin de flexibilité des collaborateurs pour un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Enfin, les ESN tentent également de diversifier leurs activités en élargissant par exemple leur champ de recrutement sur l’ensemble du territoire français, et non plus majoritairement sur l’Ile-de-France.

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