En Wallonie, la région belge, une arnaque est de plus en plus répandue. Celle-ci est réalisée par des pseudos-vendeurs en porte à porte, qui proposent à des particuliers l’achat d’une quantité de légumes à des prix exorbitants. Comment cette arnaque ce passe-t-elle ? Cheritel vous a recueilli l’avis d’une des victimes.
L’étrange histoire de Valérie
Valérie n’aurait jamais cru qu’elle allait se faire arnaquer par de « faux » vendeurs de légumes et fruits. Ce jour-là, elle a reçu la visite de trois personnes qui ont prétendu être des vendeurs qui proposent une quantité importante de fruits et légumes d’une grande qualité. Elle a déclaré à ce propos « Je suis partie du principe que ce sont des petits commerçants, qu’ils ont des soucis avec le covid… et comme j’aime bien manger des choses qui viennent d’ici.. ». Elle a ajouté que ce jour-là elle ne se sentait pas bien et qu’elle était plus fragile sur le plan moral.
Même quand ces individus ont commencé à parler de grandes quantités de légumes (15 kilos, 30 kilos, etc.), elle ne s’est doutée de rien. En compagnie de son fils, elle s’est vite vue démarchée pour acheter des légumes et fruits au prix de 250 euros ! Pour mieux la convaincre, ses interlocuteurs lui ont assuré que leur marchandise peut être gardée pendant des mois, à condition qu’elle soit conservée à l’abri de la lumière. Et comme elle n’avait pas la somme totale en liquide, ces derniers lui ont même sorti un appareil pour qu’elle puisse payer avec une carte de crédit ! Bref, il s’agissait d’une arnaque bien ficelée et dont elle n’est pas la seule à avoir été victime.
Finalement, Valérie s’est retrouvée avec 5 kg de tomates, 20 kg de pommes de terre, 15 kg de pommes, 15 kg d’oranges et six bouteilles de cidre, qu’elle a payé au prix de 250 euros. Une quantité dont elle n’avait absolument pas besoin et dont le montant dépasse largement sa valeur marchande.
Quels sont les recours possibles ?
Comme en France, les consommateurs belges ont droit à 14 jours comme délai de rétractation. Un délai qui est valable également quand il s’agit de ventes faites en dehors d’un établissement commercial. Néanmoins, celui-ci n’est pas applicable quand il s’agit de l’achat de denrées alimentaires, de boissons ou autres biens de consommation courante.
Pour Valérie, il est toujours possible de contester cette vente ainsi que les pratiques commerciales déloyales par lesquelles elle fut réalisée devant la justice. Mais la procédure est assez complexe, surtout qu’il faut d’abord identifier les vendeurs.
Interrogée à ce propos, Valérie a tenu à relativiser la situation. Elle a précisé : « il faut manger des fruits et légumes. On va manger beaucoup de pommes et on va faire un peu régime jusqu’à la fin du mois. C’est bon les tomates, quand il fait chaud ». Elle a ajouté : « Évidemment, ça me fait rire, c’est passé… Je vais faire des jus, de la soupe, je vais congeler et je vais donner des paniers cadeaux à me proches ».