La Plateforme automobile française a récemment publié les chiffres portant sur les immatriculations des voitures neuves en France. On découvre à cette occasion qu’une baisse de 35 % a été enregistrée en juillet 2021 par rapport à la même période l’année précédente. Un phénomène qui a d’ores et déjà été constaté au cours des précédents mois comme le rappelle Ewigo. A quoi cette baisse est-elle due ? Eléments de réponse.
L’impact du Covid-19 sur le marché automobile…
Les professionnels du secteur automobile tirent la sonnette d’alarme. Les chiffres concernant l’immatriculation des véhicules neufs sont en effet en baisse par rapport à l’année précédente, enregistrant par exemple une chute de plus de 35 % en juillet 2021. Une tendance qui semble durer puisqu’une baisse de 13,62 % avait d’ores et déjà été constatée en juin 2021.
Le porte-parole de la Fédération des Constructeurs automobiles, François Roudier, commence par rappeler que la chute importante de juillet a été faite en comparaison avec le mois de juillet 2020 où les concessions automobiles avaient réalisé un très bon chiffre d’affaires en écoulant leurs stocks accumulés lors du confinement. A ce sujet, il est également important de rappeler que les Français ont réalisé une importante épargne de protection, destinée essentiellement à rénover un logement, à acheter un bien à la campagne, etc. L’acquisition d’un véhicule neuf n’est ainsi pas dans leur priorité actuellement.
En outre, le confinement et les diverses mesures sanitaires ont fortement impacté l’industrie automobile. En effet, on enregistre une pénurie mondiale de certains composants, à l’image des puces électroniques. Ce phénomène a engendré un important retard de production, notamment pour les véhicules de moyenne gamme auxquels les constructeurs privilégient les modèles hauts de gamme afin de réaliser une marge plus conséquente. Ce retard a tout logiquement augmenté les délais de livraison et les consommateurs se sont alors plutôt tournés vers les véhicules d’occasion.
… et sur les constructeurs
Les constructeurs sont bien évidemment en ligne de front. Cette baisse générale des ventes les impactent directement même si l’on note une certaine résilience pour les usines françaises qui produisent les véhicules, à l’image de PSA avec les sites de Mulhouse et Sochaux ou encore Renault avec Sandouville. Ces usines ont un avantage certain sur celles qui ont des sites à l’étranger.
Ainsi, l’objectif d’1,8 millions de nouveaux véhicules vendus qui étaient initialement prévus ne sera probablement pas atteint. Ce chiffre était, rappelons-le, établi selon les chiffres de fin 2020 qui était, malgré le confinement subi, correct. Toutefois, la situation actuelle semble moins favorable qu’à cette période.
Cette baisse de vente de véhicules neufs aura par ailleurs un impact sur le marché de l’occasion. En effet, depuis maintenant deux ans, les deux millions de voitures vendues ne sont pas dépassés. Les véhicules non produits ne seront donc pas présents sur le marché de l’occasion dans les prochaines années, ce qui engendrera d’une part une augmentation des prix, et d’autre part un parc automobile vieillissant en France mais aussi en Europe.