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Un couple condamné pour la vente d’une voiture d’occasion tombé en panne quelques kilomètres après son achat

Ce mardi 22 juin 2021, un couple de Nevers a comparu devant le tribunal correctionnel pour avoir vendu une automobile entre particuliers qui est tombée en panne à peine quelques kilomètres après son achat. Autrement dit, le véhicule en question n’avait aucune réelle autonomie.

Une Opel Astra pour  1 000 euros !

De l’avis d’Ewigo, il est essentiel d’être vigilant sur le marché de la vente de véhicules d’occasion, particulièrement lorsque le prix est inhabituellement bas. C’est ce que vient de confirmer l’affaire que nous vous relatons ici. En janvier 2020, une Nivernaise découvre une annonce en ligne d’une Opel Astra et contacte le vendeur. Rendez-vous est pris pour un essai le 14 janvier à Prémery, à l’occasion duquel elle s’installe dans le siège passager et laisse le vendeur faire un petit tour de parking. Elle fait donc confiance au vendeur, qui lui propose un prix de 1 000 euros. Le lendemain, le vendeur arrive avec sa compagne et signe les papiers avec l’acquéreuse dans un bar. Premier souci : cette dernière remarque que les noms sur la carte grise et le certificat de cession diffèrent. La compagne se justifie en prétendant qu’elle s’est trompée avec un autre véhicule que le couple a mis en vente. Elle part donc chercher les bons documents, mais ne refait plus surface. L’acheteuse, en possession des clefs de l’Opel Astra, tente donc de rentrer chez elle à bord de sa voiture. Mais, surprise, le véhicule s’arrête au bout de quelques kilomètres.

Un cas d’escroquerie classique

L’Opel Astra en question est en piteux état : moteur à bout, pneus lisses, optiques dans un état déplorable… L’acquéreuse décide de porter plainte à la gendarmerie qui mène une enquête. Il s’avère que le véhicule a été acheté un mois plus tôt pour la somme de 800 euros à un autre particulier. Le vendeur trentenaire est convoqué chez les gendarmes. Celui-ci s’emporte mais reste incapable de donner une explication claire. Face au tribunal, le 22 juin, il est plus calme, mais n’arrive pas pour autant à se justifier. Il bafouille, disant que l’Opel Astra était vendu « pour pièces », puis affirme qu’elle roulait très bien et que l’acheteuse n’avait tout simplement pas de chance. Or, sur l’annonce qu’il a mis en ligne, il était bien spécifié qu’aucun frais n’était à prévoir. De son côté, la compagne du prévenu prétend qu’elle n’a pris part à cette histoire que parce que son conjoint est illettré. Elle réfute en même temps avoir falsifié les papiers du véhicule.

La présidente, Florence Pillet, reste intransigeante : « quoi qu’il arrive, quand on a eu de telles sanctions (vingt et une mentions sur le casier judiciaire du prévenu), on ne s’amuse pas à ça ». Ce à quoi le prévenu rétorque : « c’est juste un malentendu, je suis prêt à rembourser ». Mais cela ne passe pas auprès de l’avocate de la partie civile, qui répond qu’ « on est bien au-delà du malentendu ». Finalement, le couple est relaxé pour faux et usage de faux, reconnu coupable d’escroquerie. Le trentenaire écope de 100 jours-amendes à 5 euros et la compagne de 300 euros d’amende. L’indemnisation de la victime, quant à elle, sera déterminée après expertise de la voiture.

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